Carmen à l'Opéra de Paris

production du 10 novembre 1959

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décor de Lila de Nobili pour l'acte IV de Carmen

 

 

 

 

Acte I. la Garde montante

 

 

 

Acte I. la Habanera. Jane Rhodes (Carmen)

 

 

 

Acte II. Jane Rhodes (Carmen)

 

 

 

Acte II. "les Tringles des sistres tintaient"

 

 

 

Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

Jane Rhodes (Carmen) et Albert Lance (Don José)

 

 

 

Acte IV.

 

 

 

Acte IV.

 

 

 

 

 

 

(revue Musica disques n° 71, février 1960)    

 

 

Jane Rhodes (Carmen)

 

 

 

Jane Rhodes (Carmen)

 

 

 

Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

Albert Lance (Don José)

 

 

 

Jane Rhodes (Carmen) [à dr.]

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 19, 4e trimestre 1960)    

 

Derrière le rideau

 

 

 

On plante le décor du 2e acte de Carmen : Chez Lilas Pastia

 

Mise en place d'un praticable

 

La cavalerie au repos

 

 

 

Le chef-d'œuvre de Georges Bizet poursuit sa brillante carrière à l'Opéra

 

 

 

le défilé du 4e acte : les Picadors

 

 

 

Acte I : Air de la Séguedille. Elise Kahn (Carmen) et Albert Lance (Don José)

 

 

 

Acte I. Irène Jaumillot (Micaëla) et Albert Lance (Don José)

 

 

 

Jane Rhodes (Carmen)

   

 

 

Elise Kahn (Carmen) et Robert Gouttebroze (Don José)

 

 

 

Acte III. Paul Finel (Don José)

 

 

 

Acte IV. Jane Rhodes (Carmen) et Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

Denise Scharley (Carmen)

 

 

 

Acte III. André Guiot (Micaëla)

 

 

 

Isabelle Andreani (Carmen)

 

 

 

M. Gilles donnant une leçon d'escrime à Robert Geay (Zuniga)

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 20, 4e trimestre 1961)    

 

Carmen continue à l'Opéra de Paris et à l'étranger sa brillante carrière

 

 

 

 

Duo du premier acte : Andréa Guiot (Micaëla) et Marcel Huylbrock (Don José)

 

 

 

Isabelle Andreani (Carmen) et Paul Finel (Don José)

 

 

 

Martha Angelici (Micaëla)

 

 

 

Acte I : la Séguedille. Grace Bumbry (Carmen) et William McAlpine (Don José)

 

 

 

Geneviève Serres (Carmen)

 

 

 

José Fagianelli (Escamillo)

 

 

 

Irène Jaumillot (Micaëla)

 

 

 

Carmen à Tokyo

 

 

 

Acte II. Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

Acte IV. Scène finale. Jane Rhodes (Carmen) et Gustave Botiaux (Don José)

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 22, 1er trimestre 1964)    

 

 

Acte I. Irène Jaumillot (Micaëla) et Marcel Huylbrock (Don José)

 

 

 

Francine Arrauzau (Carmen)

 

 

 

Acte IV. La plaza (Arrivée des Toréadors)

 

 

 

Acte IV. Francine Arrauzau (Carmen) et Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 23, 1er trimestre 1965)    

 

 

Jacqueline Lussas (Carmen) et Guy Chauvet (Don José)

 

 

 

Duo du premier acte : Eliane Debatisse (Micaëla) et Robert Gouttebroze (Don José)

 

 

 

Acte IV. Jacqueline Lussas (Carmen) et Robert Massard (Escamillo)

 

 

 

Regina Resnik (Carmen) et Albert Lance (Don José)

 

 

 

Elise Kahn (Carmen) et Robert Gouttebroze (Don José)

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 24, 2e trimestre 1966)    

 

 

Acte III. le Repaire des Contrebandiers. Marie-Luce Bellary (Carmen)

 

 

Les grands chefs-d'œuvre à l'Opéra

 

 

Je ne connais point d'attitude plus déplaisante que celle du monsieur qui, devant une table bien garnie de plats classiques et ayant fait leurs preuves, fait une moue dédaigneuse, et préfère rester sur sa faim plutôt que de ne pas sacrifier à l'originalité. Cette attitude, nous la retrouvons chez ceux qui font la fine bouche devant la baie de Rio de Janeiro et devant Venise, sous prétexte que le « consensus omnium » ne peut être qu'une preuve de mauvais goût. Ce sont les mêmes personnes qui attendront la création d'une œuvre nouvelle, sans doute nécessaire, pour aller à l'Opéra, et qui bouderont le « grand » répertoire, celui qui, comme la blanquette de veau ou Capri, a fait ses preuves...

 

 

 

Pierre Dervaux, chef d'orchestre, et Albert Lance (Don José)

 

 

Et pourtant, que de beautés dans ces œuvres ! Si elles ont mérité le titre de chefs-d'œuvre, c'est que, pendant des dizaines d'années, elles ont su satisfaire les goûts du plus grand des publics sans pour autant rien renier de leur originalité foncière. Cette originalité, certains mauvais esprits vont jusqu'à nier son existence, sous prétexte que le « gros » public — celui qui a le nombre pour lui — ne peut avoir que mauvais goût ! C'est cependant Verdi qui, dans une lettre restée fameuse, affirme que, dans le domaine lyrique, la seule preuve de la valeur d'une œuvre, c'est « l'incasso », la recette. Car, après tout, si l'on écrit un opéra, ce n'est pas pour un petit cercle ou une chapelle. C'est avec l'idée bien arrêtée de toucher le plus grand nombre de spectateurs possible. Reste à savoir si le compositeur a du génie. S'il en a, il trouvera d'emblée les accents qui, sans aucune concession, iront droit au cœur innombrable de la foule. S'il n'a pas de génie, il sombrera dans la facilité, et, sous prétexte de flatter le public, il se livrera à la plus basse des démagogies. Les faux chefs-d’œuvre d'un lyrisme douceâtre ou d'un vérisme outrancier sont dus à ces mauvais artisans.

 

 

 

Acte I. Habanera

 

 

Mais les autres, les vrais chefs-d’œuvre ? A vrai dire, ils sont assez peu nombreux, si l'on cherche à concilier à la fois la valeur musicale intrinsèque des ouvrages et une popularité vraiment totale. Nous sommes obligés d'écarter de cette catégorie aussi bien les ouvrages de Mozart que Pelléas, puisque, dans les deux la « recette », pour suivre le conseil de Verdi, n'a jamais suivi l'opinion des connaisseurs. Et Wagner lui-même, tout titanesque qu'il puisse être, a du mal à s'attirer les suffrages inconditionnels de la foule. Restent quelques œuvres qui, ayant tout pour plaire, plaisent effectivement à tous, et tiennent la gageure de la vivante perfection. C'est Carmen, d'abord, miraculeux produit de l'imagination française, et où se mêlent, en filigrane derrière un drame d'un seul jet, la concision de Mérimée, la chaleur méridionale, les prestiges d'une Espagne créée de toutes pièces et plus vraie que nature, et les audaces de langage d'un compositeur qui savait être de son temps. C'est Carmen et Bizet qui apportent, dans les pays germaniques, la dose de rêve ensoleillé que réclamait Nietzsche. Par contre, c'est à Gounod, et à son Faust, que nous demandons de nous emmener vers un Moyen Age allemand et un peu brumeux. Faust est sans doute l'opéra où l'on retrouve le plus de motifs célèbres. A tel point qu'en l'écoutant, on a l'impression d'assister à un récital de morceaux choisis. Avec la célèbre Traviata, l'amitié franco-italienne se manifeste de façon tangible. Le drame bourgeois d'Alexandre Dumas fils, qui marquait exactement les tics d'une époque, sort de l'opération magnifié, universalisé, et atteint au véritable mythe. Jamais Verdi n'a été aussi tendre, aussi purement douloureux, aussi doucement sensuel. Et les difficultés du rôle-titre, lorsqu'elles sont élégamment vaincues, deviennent partie intégrante d'un merveilleux portrait psychologique. Pour Rigoletto, du même Verdi, c'est le triomphe du travail de maître. Victor Hugo, responsable malgré lui d'une collaboration dont il se méfiait (il n'aimait guère la musique...), finit par en accepter l'idée le jour où les droits d'auteurs surent le rassurer. Rigoletto, c'est « le Roi s'amuse » ; c'est aussi, de la part de Verdi, une éblouissante démonstration de métier ; le fameux « quintette » n'en est qu'un exemple parmi vingt autres. Enfin, l'Opéra-Comique, ces temps-ci, vient de reprendre les Contes d'Hoffmann ; chant du cygne d'un compositeur qui ne voulait pas que son nom restât exclusivement attaché à l'opéra bouffe, cette partition est d'une confondante richesse. Un autre compositeur, avec le même matériau, aurait composé quatre ou cinq ouvrages... Et le public ne s'y trompe pas.

 

(Pierre Petit)

 

 

 

Acte II. Chanson bohême

 

 

 

Acte IV. le Défilé

 

 

Interprètes de Carmen à l'Opéra

 

 

 

Francine Arrauzau

 

 

 

Jacqueline Lussas

 

 

 

Andrée Gabriel

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 25, 2e trimestre 1967)    

 

 

Ensemble du IVe acte

 

 

 

Depuis son entrée au répertoire de l'Opéra, dans la mise en scène de Raymond Rouleau et les décors et les costumes de Lila de Nobili, Carmen y constitue un spectacle au succès inépuisable. Si Jane Rhodes demeure inoubliable par la création qu'elle fit de l'héroïne de Bizet à l'occasion de cette nouvelle mise en scène, Lyne Dourian, le nouveau grand mezzo-soprano de la maison, devait y faire à son tour des débuts très remarqués.

 

 

 

 

Lyne Dourian (Carmen)

 

 

 

 

 

 

(revue l'Opéra de Paris n° 26, 2e trimestre 1969)    

 

 

Acte I. Monique de Pondeau (Micaëla)

 

 

 

Acte I. Maria d'Apparecida (Carmen) et Albert Lance (Don José)

 

 

 

Acte III. les Cartes. Marie-Thérèse Debliqui (Frasquita), Eléna Cernei (Carmen) et Jacqueline Broudeur (Mercédès) [de g. à dr.]

 

 

 

Acte IV. Scène finale. Eléna Cernei (Carmen) et Paul Finel (Don José)

 

 

 

 

 

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