Encylopédie

 

 

OPÉRA DE MARSEILLE

 

 

 

 

Opéra de Marseille [photo ALF, 2014]

 

 

 

 

Histoire de l'Opéra de Marseille.

Avant l'inauguration du bâtiment actuel, les tragédies lyriques ou opéras-ballets se donnaient dans la vaste salle rectangulaire du Jeu de Paume, rue Pavillon. Le compositeur Pierre Gautier, fondateur de cette première salle, y représenta le 28 janvier 1685 son Triomphe de la Paix, opéra en trois actes dont il avait aussi écrit les paroles. André Campra dirigeait l'orchestre. En 1694, Gautier fit construire, sur un emplacement situé entre la rue Saint-Ferréol et la Canebière, une nouvelle salle qui s'écroula en 1707. Les spectacles reprirent à nouveau au Jeu de Paume.

En 1733, la municipalité cède un terrain communal pour l'érection d'une nouvelle salle. Celle-ci, située rue Vacon, est utilisée jusqu'en 1785, date à laquelle on décide la construction d'un grand théâtre sur l'emplacement de l'ancien Arsenal des Galères, transféré à Toulon depuis 1781. Un concours est ouvert, et l'Académie d'Architecture de Paris, chargée de statuer sur les différents projets, donne la préférence à celui de Bernard. Le 14 juillet 1786, Monsieur de la Tour, Intendant de Provence, pose la première pierre. Les frais de construction dépassent toutes les prévisions : ils s'élèveront à 1 278 000 livres.

1787 : l’inauguration

Le 31 octobre 1787 est inauguré le Grand-Théâtre, en présence du Maréchal-Prince de Beauvau, gouverneur de Provence, qui devait donner son nom à la rue permettant d'apercevoir le monument depuis la Canebière. Les comédiens du Prince de Beauvau donnent un prologue en vers de Ponteuil : l'Union du Commerce et des Arts, suivi de Tartuffe et de l'opéra-bouffe de Champein : la Mélomanie.

Le premier directeur est André Beaussier, titulaire à cette époque du privilège de l'entreprise des spectacles à Marseille. Le théâtre est le second en date, après celui de Bordeaux, des théâtres de province ; la scène mesurait 22,50 m de large, avec une profondeur de 21 m. Le bâtiment appartient d'abord à la Société Rabaud, mais, en 1794, se basant sur le fait que « les théâtres sont corrompus, dès leur origine, par l'influence pestilentielle des rois », le Comité de Salut Public place en régie le Grand-Théâtre... jusqu'à la chute de Robespierre. La régie n'aura duré que deux mois, et ce système ne sera repris qu'un siècle plus tard.

Aux directeurs en déficit, responsables de leurs propres deniers, il ne reste plus qu'à implorer les élus locaux, tel Armand Verteuil en 1816 : « Croyez, Messieurs, que si les recettes de l'hiver avaient répondu à celles de l'été, j'aurais peut-être différé à faire semblable demande ; mais j'ai été, depuis le mois de novembre, la victime du jeu de loto dans les cafés qui m'enlève toute la jeunesse du parterre ; d'un bastringue qui dépeuple les quatrièmes loges des marins et des filles publiques. Les comédies bourgeoises et les bals de société ont annulé mes recettes des dimanches. Il me serait impossible de recommencer une autre année sous les mêmes auspices et j'implore vos secours pour adoucir mon sort ! »

Quelques spectacles marquants. En septembre 1798, le compositeur marseillais Della Maria, élève de Paisiello, fait représenter son Prisonnier. L'enthousiasme est tel qu'à la seconde représentation, le public empêche les acteurs de jouer la pièce suivante : il faut reprendre d'un bout à l'autre le Prisonnier. En mai 1817, Méhul assiste à la représentation d'Héléna et de la Journée aux aventures. C'est durant cette période que se produisent Mademoiselle George, Mademoiselle Mars et Talma.

Chaque saison, la période des « débuts » occupe un bon mois. Chaque artiste nouvellement engagé dans la troupe est tenu de se faire entendre dans trois rôles différents. S'il échoue à cet examen probatoire que lui fait passer le public, le chanteur n'a plus qu'à quitter la troupe. Les représentations sont souvent houleuses, les bagarres fréquentes, faisant de Marseille, avec Toulouse, la place la plus redoutée des chanteurs ! Malgré les désordres qu'elle provoquait, la pratique des « débuts » n'a jamais été remise en question par la municipalité, et s'est prolongée jusqu'à la dernière guerre. Les recettes finançant en grande partie le fonctionnement de l'entreprise, le public se sentait chez lui au théâtre.

1821 : première subvention municipale

Nommé par la municipalité directeur privilégié des théâtres de Marseille et d'Aix, Chapus, avant d'entrer en fonctions, doit payer 8 000 francs de dettes laissées par son prédécesseur auquel il verse en outre 4 000 francs pour cession de son privilège. En compensation, la municipalité alloue à Chapus une subvention de 6 000 francs pour la saison 1821/1822 : il est donc le premier directeur subventionné.

En novembre 1831, Boieldieu assiste à ses Deux nuits. En 1836, deux ouvrages d'Auber sont créés à Marseille : Gustave III avec le ténor Damoreau, et le Cheval de bronze.

Le 12 janvier 1844, Don Pasquale est chanté pour la première fois en français. Le 17 août 1847, Félicien David vient diriger son ode symphonique Christophe Colomb.

Le 25 janvier 1850 voit la première locale du Prophète... et l'apparition du mot « resquilleurs », désignant ceux qui passent au contrôle sans payer. Pour le Pas des Patineurs, on a recruté une quinzaine d' « extras » qui, au lieu d'entrer par la porte des artistes, se sont groupés au contrôle entre le premier et le second acte : le chef-contrôleur les laisse passer dans la salle pour qu'ils puissent, de là, rejoindre les coulisses. Les habitués et abonnés ne tardent pas à se rendre compte de ce manège, mais le chef-contrôleur leur répond : « Aco ? es lei resquillaïré ! » (« Ces gens-là ? Ce sont ceux qui patinent ! »)

En 1865, le maire Bernex propose au Conseil Municipal l'acquisition du théâtre. Mais les propriétaires s'y opposent et le projet est abandonné.

En janvier 1866, Adelina Patti, qui a donné un concert cinq ans auparavant, vient chanter Lucia di Lammermoor et il Barbiere di Siviglia. Les fauteuils fixés à 15 francs se revendent jusqu'à 60 francs. Une foule énorme vient l'attendre à sa sortie ; des gens se jettent sous les roues de sa voiture pour l'empêcher d'avancer, d'autres en brisent les glaces. L'hôtel du Luxembourg est assiégé, et la Patti doit paraître plusieurs fois au balcon.

En mars 1869, Madame Miolan-Carvalho débute à Marseille ; en avril 1870, Anton Rubinstein donne deux concerts. Le 20 mars 1875, Christine Nilsson donne le quatrième acte d'Hamlet, les deuxième et troisième actes de Faust. On pourrait citer d'autres noms aussi célèbres parmi ceux qui défilèrent sur cette scène.

1882 : le Grand-Théâtre Municipal

En 1882, la municipalité devient propriétaire du Grand-Théâtre pour la somme de 1 200 000 francs, et fait immédiatement procéder à une réfection quasi-totale de la scène et de la salle. « Pas un pié per lei musicanti » : c'est en ces termes qu'un édile veut supprimer toute subvention en 1885 ; mais le Conseil Municipal revient heureusement sur sa décision, et, en 1901, il prend même sous sa responsabilité la direction administrative du Grand-Théâtre en le mettant en régie.

Quelques dates ? En avril 1878, Galli-Marié participe à la création locale de Carmen. Le 3 avril 1884, Massenet vient diriger la première de Manon, puis celle d'Hérodiade le 11 mai 1885. Sigurd est représenté en 1889 et, quatre ans plus tard, Reyer séjourne à l'Opéra pour surveiller les répétitions de Salammbô. En 1889, Nellie Melba chante Hamlet ; en 1897, Messager dirige la Walkyrie... Nous allions oublier Saint-Saëns, qui assiste le 20 mars 1912 à sa Déjanire et qui, le lendemain, exécute au piano son œuvre symphonique Africa ; ou Puccini, lequel assiste le 8 novembre 1912, à l'adaptation française de sa Fanciulla del West.

1919 : l'incendie

Ce 13 novembre 1919, l'Africaine est à l'affiche. Mais le feu se déclare à 18 h et, s'il n'y a pas de victime, les dégâts sont considérables. La salle et la scène disparaissent complètement, tandis que, protégée par le mur-maître, toute la partie intérieure reste intacte : contrôle, escalier d'honneur, foyer du public, locaux administratifs et loges des artistes. Le plan de rénovation Ebrard, Castel et Raymond est adopté en 1921 ; trois ans plus tard, le théâtre peut rouvrir ses portes.

1924 : la réouverture

Le choix du spectacle inaugural est presque dicté : il faut une œuvre marseillaise. Le 3 décembre 1924, c'est donc Sigurd, que chante le ténor Cazenave. Très démocratiquement, le maire et le Conseil Municipal sont au « paradis », tandis qu'on a procédé à un tirage au sort sur les listes électorales pour inviter la population à l'orchestre, sans oublier les ouvriers auxquels on doit le nouveau bâtiment.

Ce dernier n'a conservé de l'ancien que la colonnade Louis XVI et le péristyle. La façade a été surmontée d'un attique embelli des quatre reliefs de Sartorio : « l'Art reçoit la beauté d'Aphrodite, le rythme d'Apollon, l'équilibre de Pallas et doit à Dionysos le mouvement et la vie », composition aux lignes très pures qui complète le thème un peu pauvre de la façade de Bénard. La frise allégorique ornant le hall d'entrée est l'œuvre du sculpteur Eichacker. Le cadre de scène consiste, lui, en un grand bas-relief de Bourdelle : la Naissance de la Beauté. Ecroulé en février 1969 et badigeonné en rose depuis, le plafond de la salle, dû à Augustin Carrera, représentait Phoebus sur son char, entraîné vers le ciel. De Carrera, on peut toujours voir le plafond du foyer, tiré de la légende d'Orphée. Car l'Opéra de Marseille est sans doute le seul exemple d'Opéra Arts-Déco.

Recouverte de marbre, argentée et tendue de velours violine (les fauteuils rouges ont été remplacés en 1972), la salle comporte 1 800 places, plus un « poulailler » de 400 places disponibles chaque soir de représentation. La scène est de 364 m2 sous une hauteur de plateau de 18 m. La fosse d'orchestre vient d'être montée sur vérins hydrauliques, l'atelier de costumes totalise plus de 500 m2. En-dehors du théâtre, on a aménagé un atelier de décors de 2 154 m2, plus de nouvelles salles de répétitions. Durant toute cette période, l'Opéra a connu deux modes d'exploitation : de 1924 à 1945, il a été en concession ; depuis 1945, il est en régie municipale.

Des souvenirs de choix : Ninon Vallin et Rogatchewsky pour le Werther de novembre 1929 ; les débuts de Thill à Marseille : Don José le 2 janvier 1932 ; ceux de Titta Ruffo pour un malencontreux Figaro, l'année précédente. En octobre 1938, Tito Schipa chante Edgardo ; six ans plus tard, Luis Mariano débute dans Don Pasquale...

L'après-guerre

Du fait de l'ouverture du théâtre de plein air Sylvain, les saisons passent à onze mois, et il y a même 226 représentations en 1946/1947. En 1947 fait partie de la troupe un jeune chef : Georges Prêtre, qui devient par la suite le gendre du directeur, Marny. Michel Leduc, de 1949 à 1961, découvre Ernest Blanc (débuts dans Tonio en décembre 1950) ou Régine Crespin (qui chante sa première Marshallin, en français, en novembre 1953). Victoria de Los Angeles chante la 1 000e de Faust le 31 janvier 1951.

(d’après un article d’Opéra International)

 

 

 

 

 

Détail du bas-relief de l'Opéra de Marseille, sculpture d'Antoine Bourdelle

 

 

 

Grand Théâtre de Marseille, puis (1907) Opéra municipal [auj. Opéra de Marseille]

 

Place du Grand-Théâtre. – Le siège de l'administration est au Grand-Théâtre par le n° 6 de la rue Molière.

 

En 1893, répertoire : grand opéra, opéra-comique, traductions. Subvention de 180.000 francs.

En 1894, mêmes répertoire et subvention qu'en 1893. Directeur : Lestellier.

En 1895 et 1896, mêmes répertoire et subvention qu'en 1893. Directeur : Mobisson ; régisseur général : Ducastel ; 1er chef d'orchestre : Barwolf ; 2e chef : Michaud ; maître de ballet : Natta.

En 1897, même répertoire qu'en 1893. Subvention de 250.000 francs. Directeur : Mobisson ; régisseur général : Lefèvre ; 1er chef d'orchestre : Barwolf ; 2e chef : Michaud.

En 1898, directrice : Mme de la Moussaye.

En 1899, directeur : Lan ; régisseur général : Nerval ; 1er chef d'orchestre : Miranne.

 

En 1902, directeur : Marius Boyer.

Chefs d'orchestre : Marius Boyer, Michaux, B. Maurel.

Ténors : MM. Scaremberg ; Cornubert ; E. Gluck ; Vialas et Valette ; Baroche, trial. – Barytons : Gaidan ; Michel Dufour ; Chalmin ; Danse et Derrais. – Basses : Vallier, basse noble ; Sentein, basse chantante ; Joël Fabre ; Commengre et André, laruette.

Chanteuses dramatiques : Mmes L. Janssen, soprano ; Hélène Théry, 1re chanteuse ; Jenny Passama, mezzo-soprano-contralto. – Chanteuses légères : Mmes Bréjean-Silver ; Mlle M. Thiéry (en représentation) ; Devareille, 1re chanteuse et E. Parkinson. – Dugazons : Mmes H. Delormes ; Vialas, Marie Girard, G. Borderie, 2èmes dugazons, et Gérald, mère-dugazon.

Ballet : M. Natta, maître de ballet ; Mlles Antoinette Porro, 1re danseuse noble ; Ghibaudi, Calvi et Bigotti, 1res danseuses demi-caractère ; Eva Méry, travesti, et Colombo, 1re danseuse double.

 

En 1903, directeur artistique : Joël Fabre.

Administration. – G. Simon, inspecteur municipal ; Meynard, secrétaire de la direction ; Maxime, régisseur général ; J.-B. André, régisseur de la scène ; Servani, contrôleur ; Larcher et Labarthe, régisseurs des chœurs.
Orchestre. – Miranne, 1er chef d'orchestre ; Ch. Gérin, premier chef adjoint ; J. Cartier, organiste, chef du chant ; Gouthière, chef des chœurs ; Hesse, pianiste-accompagnateur.
Artistes du chant. – Ténors : MM. Léon David, Garoute de Lerick, Hyacinthe, Viardot, Baroche (trial), Darbès, Luciani, Bazillac, Vialette, coryphées. – Barytons : Layolle, Delpret, Chalmin, Berrone. – Basses : Lussiez, René Sentein, Cargue, André (laruette), Lejeune, Blanchard, Derousseaux, coryphées.
Chanteuses : Mmes Duvall-Meichissédec, Lussiez, fortes chanteuses ; d'Agenville, contralto ; J. Milcamps, Rigaud-Labens, chanteuses légères ; de Véry, M. Girard, Cahuzac, Dereyne, Belval, dugazons ; Gerald, mère dugazon ; Larcher, Nandrin, Lejeune, coryphées.
Chœurs. – 14 premiers ténors, 6 seconds ténors, 7 premières basses, 10 secondes basses, 13 soprani, 12 contralti ; répétiteurs, MM. Gouirand et Martin. Ecole des chœurs : 44 exécutants ; chef répétiteur, M. Bergier.
Ballet. – MM. Victor Natta, maître de ballet, premier danseur ; Pianazzi, régisseur du ballet, danseur comique ; Mlles Ant. Porro, première danseuse étoile : Calvi, Lovati, Vincent, premières danseuses ; C. Ferrero et M. Martin, premiers sujets ; Bonelli, Bussetti, Casalegno, J. Conte, Grazella, Natti, coryphées.

 

En 1905 :

Administration. – H. Valcourt, directeur-administrateur ; Miranne, 1er chef d'orchestre ; Almanz, directeur de la scène.

Orchestre. – Miranne, 1er chef d'orchestre ; Tartanac, 1er chef-adjoint ; Bergier, 1er chef (service de la scène) ; Hesse, organiste, chef du chant (2e chef d'orchestre).

Artistes du chant. – MM. Escalaïs, de l'Opéra, fort ténor ; Rouard, baryton ; Boussa, basse noble ; Delmas, premier ténor léger ; Demauroy, premier ténor d'opéra ; Sarpe, deuxième ténor ; Dufour, baryton ; Rothier, basse chantante ; Santelli, baryton ; Cargue, première basse ; Baroche, trial ; Rhuleau, laruette ; Paillassar, troisième ténor ; Alys, troisième basse.
Mmes Bréjean-Silver, de l'Opéra-Comique, chanteuse légère ; Harriet-Strasy, forte chanteuse ; Cambon, première chanteuse légère ; Corot, contralto ; Fobis, première dugazon ; Virgitti, première chanteuse légère ; Cahuzac, première dugazon ; Lambertha, deuxième dugazon ; C. Bony, mère dugazon.
Chœurs et Ballet. – M. Natta, maître de ballet ; Mlles Olga Mauri, première danseuse noble ; Raulin, première danseuse demi-caractère ; Charbonnel, travesti ; E. Casalegno, Timossi, deuxièmes danseuses.

 

En 1906 :

Administration. – H. Valcourt, directeur-administrateur ; Miranne, 1er chef d'orchestre ; Berton, régisseur général.

Orchestre. – Miranne, 1er chef d'orchestre ; Hesse, chef ; Bergier, chef d'orchestre (scène) ; Tournon et Suès, pianistes-accompagnateurs. Orchestre : 60 musiciens. Fanfare de scène : 20 musiciens. Chœurs : 56 personnes.

Artistes du chant. – MM. Abonil, fort ténor ; Gaidan, baryton ; Laskin, basse noble ; A. Delmas, premier ténor léger ; Bruzzi, ténor demi-caractère ; Gérard, deuxième ténor ; Cadio, baryton ; Rothier, première basse-chantante ; Balleroy, 2e basse, baryton double ; Compan, 2e basse laruette ; Baroche, trial, régisseur parlant au public ; Poursillé, 3e ténor ; Lys, 3e basse.

Mmes Bréjean-Silver, 1re chanteuse légère, de l'Opéra-Comique ; Harriet Strasy, falcon ; T. Cholain, chanteuse légère, opéra, opéra-comique ; Georgiades, contralto ; Ughetto, première dugazon ; Bréhal, 2e dugazon des 1res ; Norez, 2e dugazon ; Bonny, mère dugazon.
Ballet. – M. Natta, maître de ballet ; Mmes Flemma, première danseuse noble ; Colombo, 1re danseuse demi-caractère ; Vandenesse, première travesti ; Arado, Gualdi, deuxièmes danseuses ; Airasca, Porta, Morosini, Vandenesse, Ferreri, Nervetti, Fascio, Casalegno, Grasselli, Robert, Louise Natta, Schwarts, etc., coryphées, danseuses et trente dames du corps de ballet.

 

En 1907 :

Administration. – H. Valcourt, directeur-administrateur ; Berton, régisseur général ; Paul Mathieu, caissier ; Servant, contrôleur en chef ; J. Galassy, chef machiniste ; Larcher et Giraud, régisseurs ; Mme Longo, bureau de location.

Orchestre. – Fernand Rey, 1er chef d'orchestre ; Claudius, 1er chef-adjoint ; Bergier, chef d'orchestre (scène) ; Tournon et Cohen, pianistes accompagnateurs. Solistes : Rey, 1er violon ; Frechet, violon ; Brouzet, alto ; Gouirand, violoncelle ; Perrin, contrebasse ; Rotti (père), clarinette ; Sublet, basson ; Leydet, piston ; Rey, cor ; Molinetti, hautbois ; Azema, flûte ; Gilet, trombone ; Lalement, tuba ; Lamiraut, timbalier ; Mlle Ida Banzi, harpiste.

Artistes du chant. – MM. Imbart de la Tour, 1er ténor ; Duc, fort ténor ; M. Dangès, basse de grand opéra ; Laskin, basse noble ; Codou, 1er ténor léger ; Boyer, baryton ; Rothier, 1er basse ; Vialis, ténor ; Baroche, trial ; Satche, 2e basse des 1res ; Compant, 2e basse ; Dalbies, 3e ténor.
Mmes Walther-Villa, chanteuse légère ; Pierrick, falcon ; O. Georgiades, 1er contralto ; Rothier-Mauborget, chanteuse légère ; de Very, 1re dugazon ; Hormières, falcon ; Vialas, 1re dugazon ; L. Michael, 1re dugazon ; Bréhal, 2e dugazon ; Bonny, mère dugazon.
Ballet-divertissement. – M. Natta, maître de ballet ; Mmes Flemma, première danseuse noble ; Scardovi, danseuse demi-caractère ; Van-Denesse, 1re travesti ; Arago, Gualdi, 2e danseuses ; Ferrero, Porta, Morosini, Casalegno, Ferreri, Nervetti, Fascio, Georges, Capelli, Louise Natta, Pogliani, Schwartz, Fouque, etc., coryphées-danseuses.

 

En 1908 :

Administration. – H. Valcourt, directeur-administrateur ; Berton, régisseur général.

Orchestre. – Fernand Rey, 1er chef d'orchestre ; Claudius, 1er chef-adjoint ; Bergier, chef d'orchestre (scène) ; Molinetti, 2e chef ; Cohen, pianiste-accompagnateur.

Artistes du chant. – MM. Marié-Leduc, fort ténor ; Godart, 1er ténor demi-caractère ; Codou, 1er ténor léger ; Vialas, 1er ténor des 2mes ; Lestelly, baryton de grand opéra ; Boyer, baryton d'opéra-comique ; Grommen, basse noble ; Baer, de l'Opéra, basse chantante ; Rougou, 2e basse des 1res ; Thuleau, trial ; Compans, 2e basse, laruette ; Viardot, 3e ténor des 2mes.

Mmes Bréjean-Silver, de l'Opéra-Comique, 1re chanteuse légère ; Mme Charles Mazarin, de l'Opéra, 1re chanteuse falcon ; Mlle Dalcia, contralto ; Mlle Granjean Arald, de l'Opéra, chanteuse légère d'opéra et d'opéra-comique ; Mlle Eve Grippon, falcon en double ; Mlle Lenté Maure, 1re dugazon ; Mme Vialas, 1re dugazon des 2mes ; Mme Bonny, mère dugazon ; Mlle Bréchal, 2me dugazon.

Ballet. M. Natta, maître de ballet ; Mlle Cammarano, 1re danseuse noble ; Mlle Brillanti, 1re danseuse demi-caractère ; Mlle Cerri, 1re danseuse travesti ; Mlles Benzoni, Turbacco, 2mes danseuses ; coryphées-danseuses.

 

En 1909 :

Administration. – A. Saugey, directeur-administrateur ; Georges Nerval, régisseur général ; Paul Mathieu, inspecteur municipal ; P. Senez, secrétaire particulier de la direction ; Servant, contrôleur général.

Orchestre. – 66 à 70 musiciens ; F. Rey, 1er chef, directeur de la musique ; Claudius, 1er chef adjoint ; Molinetti, 2e chef ; F. Leroux, 3e chef.

Ténors. MM. Granier, de l'Opéra, fort ténor, demi-caractère ; Jérôme, de l'Opéra, 1er ténor, demi-caractère ; Delmas, de l'Opéra de Marseille, 1er ténor d'opéra-comique et de traduction ; Martel, 2e ténor, 1er en double ; Sorreze, ténor en double ; Vincent, 3e ténor des 2mes ; Depère, trial.
Barytons. – MM. Henri Albers, de l'Opéra, baryton de grand opéra et traduction ; J. Godefroy, de l'Opéra de Marseille, baryton d'opéra-comique et traduction ; Compan, 2e baryton des 2mes et 3e basse, laruette.
Basses. – MM. Aumonier, de l'Opéra de Nice, 1re basse noble ; Lafont, de l'Opéra de Nice et de Lyon, 1re basse chantante ; Berkin (débuts) ; Legros (débuts) ; Balleroy, 2e basse.
Sopranos dramatiques, falcons. – Mme I. Catalan, du Grand-Théâtre de Bordeaux, 1re falcon soprano dramatique ; Mlle Lystane Doriani (débuts) ; Mlle Mary Fournier (débuts).

Sopranos légers. – Mlle Suzanne Cesbron, de l'Opéra-Comique, 1re chanteuse légère d'opéra-comique et de grand opéra ; Mlle Lucienne Marchal, du Grand-Théâtre de Bordeaux, 1re chanteuse légère de grand opéra et d'opéra-comique ; Mlle Lina Dilson (débuts) ; Mlle Zorah Dorly (débuts).
Contraltos et mezzos. – Mme M. Sylva, de l'Opéra-Comique (en représentation) ; Mme Marthe Hiriberry, de l'Opéra municipal de la Gaîté, 1er contralto ; Mlle Van Gelder, de l'Opéra-Comique, 1re dugazon des chanteuses légères ; Mlle Streletski, du Grand-Théâtre de Lyon, 1re deuxième dugazon ; Mlle Lise Danielly, 2e dugazon ; Mme Conty, mère dugazon.
Ballet. – M. Céfail, maître de danse, 1er danseur ; Mlle A. Cammarano, de l'Opéra de Nice et de l'Opéra de Marseille, 1re danseuse noble ; Mlle Sosso, de l'Opéra de Nice, 1re danseuse demi-caractère ; Mlle M. Carrica, de l'Opéra de Bordeaux, 1re danseuse travesti.
Petits sujets, deuxièmes danseuses. – Mlle Hélène Cornilla, 1er petit sujet, 2e demi-caractère ; Mlles L. Pradès, E. Sabatini, Arado, Debryn.
Coryphées. – Mlles Sabatini, Delpini, Béchet, Malherbe ; 32 danseuses du corps de ballet ; M. Teysseire, répétiteur du ballet.
Chœurs. – Cadre de 60 choristes ; M. Bergier, chef des chœurs ; MM. Martin et Mounet, répétiteurs.

 

En 1910 :

Administration. – A. Saugey, directeur-administrateur ; F. Rey, directeur de la musique, 1er chef d'orchestre ; Georges Nerval, régisseur général ; R. Guider, secrétaire général ; F. Sénez, secrétaire particulier ; Paul Mathieu, inspecteur municipal ; Claudius, 1er chef d'orchestre adjoint ; Depère, régisseur de la scène ; Bergier, 2e chef d'orchestre, chef des chœurs ; Céfail, maître de ballet ; Vincent, 2e régisseur.

Ténors. MM. Jaume, 1er tort ténor ; F. Lemaire, 1er ténor demi-caractère ; A. Morati, 1er ténor d'opéra comique et de traductions ; Erard (débuts) ; Martel, 2e et 1er ténor ; Vincent, 2e et 3e ténor ; Depère, trial.
Barytons. – MM. Gaidan, baryton de grand opéra ; Delpret, baryton d'opéra-comique ; Chambo (débuts) ; Compan, 2e baryton.
Basses. – MM. Galinier, 1re basse noble ; Lafont, 1re basse chantante ; Delpany, premier basse ; Legros, basse noble ; Parayre, 2e basse des 1res ; Lys, 2e basse.
Sopranos dramatiques, falcons. – Mme I. Catalan, première falcon ; Mlle Lystiane Doriani, falcon ; Mlle Visconti, soprano dramatique (débuts).
Sopranos légers. – Mlle Suzanne Cesbron, 1re chanteuse légère d'opéra-comique et de grand opéra ; Mme Berthe César, 1re chanteuse légère de grand opéra et d'opéra-comique ; Mlle Lina Dilson, 1re chanteuse légère.
Contraltos et dugazons. – Mlle Rose Degeorgis, 1er contralto ; Mlle Van Gelder, première dugazon ; Mlle Delamercie, 1re et 2e dugazon ; Mlle Ernst, 1re et 2e dugazon ; Mme Berty, mère dugazon ; Mme Norbert, mezzo.
Ballet. – M. Céfail, maître de ballet, 1er danseur ; Mlle Lucy Maire, 1re danseuse étoile noble ; Mlle Sosso, 1re danseuse demi-caractère ; Mlle M. Carrica, 1re danseuse travestie.

 

 

 

 

 

 

 

                                                           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Opéra de Marseille [photos ALF, 2014]

 

 

 

 

Opéra municipal de Marseille en 1959 [photo Ryner]

 

 

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