les Lucioles

 

 

 

 

Ballet en un acte, argument de MARIQUITA, musique de Claude TERRASSE.

 

 

Création à l'Opéra-Comique (3e salle Favart) le 28 décembre 1910 lors d'une matinée de gala au profit de l'Orphelinat des Arts. Chorégraphie de Mme Mariquita.

 

16 représentations à l’Opéra-Comique au 31 décembre 1950.

 

 

 

personnages

créateurs

la Libellule Mlles Jeanne CHASLES
le Pierrot noir Stacia NAPIERKOWSKA
le Pierrot blanc MM. Robert QUINAULT
Pan Georges MESMAECKER
Chef d'orchestre Eugène PICHERAN

 

 

 

 

Stacia Napierkowska (le Pierrot noir) lors de la création

 

 

 

 

La primeur d'un ballet de M. Claude Terrasse, les Lucioles, fut offerte aux spectateurs après Noël. Ce divertissement, fort bien agencé, est établi sur un argument ingénieux, de belle tenue et d'une clarté toute lyrique. C'est la conquête d'une libellule par le Pierrot Blanc, par le Pierrot Noir et par Pan.

M. Claude Terrasse a écrit une partition curieuse, amusante et délicieuse. On sait combien l'auteur du Mariage de Télémaque est verveux et spirituel, combien il a l'amour du rythme, de la limpidité, de la délicatesse. Sa nouvelle œuvre est infiniment agréable à l'oreille et aux yeux. Elle est construite sur le fameux duo de Lulli : Au Clair de la Lune, mais le célèbre thème est paraphrasé de cinquante manières différentes, toutes plus originales et plus inattendues les unes que les autres, sans préjudice, bien entendu, d'épisodes appartenant en propre au compositeur. C'est de la musique de ballet, qui suit parfaitement l'action, chose rare, et sur laquelle on peut danser, chose extraordinaire.

Les Lucioles étaient interprétées par Mlles Chasles, Napierkowska, M. Quinault et M. Mesmaecker, qui, on le sait, est aussi bon danseur que chanteur, par le Corps de ballet tout entier et par les enfants de la Danse.

Le nouveau divertissement a été réglé d'une manière étonnante, admirable par Mme Mariquita. A l'annonce de chacune de ses créations, on se demande ce que l'incomparable chorégraphe a pu imaginer pour nous captiver encore, et chaque fois l'on est ébloui, fasciné. Il semble que Mme Mariquita n’épuisera jamais la somme d'inspiration qui lui fut dévolue par sa marraine Terpsichore. Elle a fait des Lucioles un divertissement merveilleux, plein de grâce et de charme, empreint d'une poésie vive et subtile.

 

(Jean Prudhomme, Comœdia, 29 décembre 1910)

 

 

 

 

 

Sur un très agréable divertissement réglé par Mme Mariquita, M. Claude Terrasse a écrit une partition simple et sans prétention, assez joliment orchestrée et nullement désagréable à entendre. Mlle Chasles s'y montre fort gracieuse, Mlle Napierkowska personnifie un pierrot tout noir, élégant et curieusement souple, M. Quinault un très adroit et déluré pierrot blanc.

 

(Albert Bertelin, Comœdia illustré, 15 février 1911)

 

 

 

 

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