les Sabots de la Marquise
Opéra-comique en un acte, livret de Jules BARBIER et Michel CARRÉ, musique d'Ernest BOULANGER.
Création à l’Opéra-Comique (2e salle Favart) le 29 septembre 1854. Mise en scène de Louis Palianti.
Première à la Monnaie de Bruxelles le 13 février 1857, avec Mmes de Aynssa, Hilaire, MM. Carman, Fay.
personnages | emplois |
créateurs |
la Marquise | chanteuse légère ou forte | Mlles Sophie BOULART |
Lise | jeune Dugazon | Léocadie LEMERCIER |
le Baron | Martin ou baryton | MM. Prosper BUSSINE |
Nicolas, valet du Baron | trial | SAINTE-FOY |
Giroflée, jardinier | PALIANTI |
La scène se passe en province, au château de la Marquise.
Catalogue des morceaux
Ouverture | |||
01 | Duo | Chloris dormait sur la fougère | la Marquise, Lise |
02 | Ariette | Vive le veuvage | la Marquise |
03 | Couplets | Vous êtes ma chère maîtresse... Aimons qui nous aime... Va pour Nicolas ! | Lise |
04 | Air | Morbleu ! corbleu ! ventrebleu ! | le Baron |
05 | Duo | Pourquoi ne mangez-vous pas ? | la Marquise, le Baron |
06 | Rondo | A vous je m'intéresse | Lise |
07 | Couplets et Duo | Fais-moi de la belle un portrait fidèle | la Marquise, Nicolas |
08 | Final | Me voilà... Je ne suis plus le même | la Marquise, Lise, Nicolas, le Baron |
La donnée de la pièce est bizarre et incongrue ; les détails en sont amusants. Un baron, voisin de la marquise, fait cadeau à celle-ci d'une paire de sabots afin de la préserver des rhumes pendant ses promenades aux environs de son château. Un autre voisin lui envoie des bouquets et des vers. Le baron s'invite à déjeuner chez la marquise et se met à débiter tant d'extravagances et de grossièretés que la marquise le traite de rustre, tandis, qu'énumérant les défauts de sa belle, il lui prouve qu'elle n'est qu'une mijaurée. Peu après les rôles changent, le baron devient précieux et tendre, la marquise prend les airs hardis d'une soubrette. Tous deux se conviennent et s'épousent, et les deux domestiques de rigueur en font autant. La musique est agréable. La romance chantée par la marquise, sur Sylvandre, rappelle assez heureusement le style ancien. L'air : Vive le veuvage est vulgaire ; mais les couplets de la soubrette : Aimons qui nous aime, sont charmants. Nous rappellerons encore l'air de chasse chanté par le baron ; il est bien travaillé et ingénieusement imitatif ; ainsi que le duo scénique du déjeuner. Quant aux couplets de Nicolas, ils ont été applaudis en raison de leur excentricité bouffonne. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
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