Maurice BONIFACE
Maurice Achille Romain BONIFACE dit Maurice BONIFACE
auteur dramatique français
(11 rue du Molinel, Lille, Nord, 06 août 1862* – 07 mars 1945)
Fils d’Adolphe Charles BONIFACE (1822 – Lille, av. 1895), négociant, et de Flavie Augustine COTTIGNIES (1828 – Lille, 1895/1911).
Epouse 1. à Paris 8e le 27 février 1895* (divorce le 08 février 1905) Juliette DROZ (Paris, 27 décembre 1873 –).
Epouse 2. à Lille le 19 juillet 1911* Yvonne Antoinette Louise MULARD (Lille, 13 février 1889 –).
Il débuta en 1883 par des Chansons parisiennes, mais il se tourna vers le théâtre et donna à l'Odéon, en 1887, une pièce en vers en trois actes : le Marquis Papillon. Depuis, il semble s'être surtout efforcé de montrer que la vie est en contradiction constante avec la rigueur de la morale enseignée, et d'essayer de rendre nos jugements moins sévères pour ceux qui ont commis une faute. C'était déjà l'argument de Tante Léontine, trois actes qu'il écrivit en collaboration avec Edouard Bodin, et qui furent joués au théâtre Antoine en 1890 : on y voit des bourgeois de province à préjugés accepter l'argent de la tante « irrégulière » pour constituer la dot de leur fille. Ces compromissions servent encore de thème à la Crise (Vaudeville, 1893), où il présente un député acceptant le déshonneur conjugal qui n'entrave pas son avenir politique. Dans les Petites marques (2 actes, Comédie-Française, 1895) Boniface montre que les gens des meilleurs cercles peuvent avoir, eux aussi, une tare dans leur passé : c'est sans doute sa comédie la plus fine et la mieux observée. Il a repris son thème favori dans Clarisse Arbois, trois actes représentés au théâtre de la Renaissance en 1903 ; comme il l'écrivit lui-même dans la préface de la pièce, il voulut soulever à nouveau la question de la mesure dans laquelle les femmes devraient pratiquer la vertu. Maurice Boniface n'est pas un auteur abondant, mais ses comédies, très étudiées et très écrites, gardent toujours la tenue de nos petits-maîtres classiques du XVIIIe siècle.
En 1897, il habitait 14 place Vendôme à Paris 1er. Il est décédé en 1945 à quatre-vingt-deux ans. Il est enterré au cimetière de Passy (10e division).
livrets
Gyptis, opéra légendaire en 2 actes avec Edouard Bodin, musique de Noël Desjoyeaux (Théâtre des Arts, Rouen, 16 décembre 1890) => partition |