Georges CATHELAT

 

Georges Cathelat en 1932 [photo Studio Rudolph]

 

 

Georges CATHELAT

 

ténor français

(17 rue d'Odessa, Paris 14e, 13 février 1904* – Saint-Pée-sur-Nivelle, Pyrénées-Atlantiques, 31 décembre 1993)

 

Fils d'Henri Guillaume CATHELAT (Paris 6e, 28 décembre 1875* – Noisy-le-Sec, Seine [auj. Seine-Saint-Denis], 22 août 1948), comptable puis employé de commerce [fils de Guillaume CATHELAT (Celoux, Cantal, 17 juin 1847 – Paris 6e, 30 septembre 1891), crémier], et de Jeanne PETITPA (Coulommiers, Seine-et-Marne, 28 février 1878 – Paris 14e, 23 janvier 1929*), mariés à Paris 14e le 06 mai 1899*.

Epouse à Paris 9e le 08 août 1936* Suzanne Henriette Madeleine AUBINEAU (Saint-Aignan, Loir-et-Cher, 21 septembre 1900 – Paris 6e, 30 septembre 1975*).

 

 

Admis en novembre 1926 au Conservatoire de Paris, il y obtient : en 1927 une seconde médaille de vocalises (classe de Berton) ; en chant (classe de Louise Grandjean) : un 1er accessit en 1928 et un second prix en 1929 ; en opéra (classe de Pierre Chereau) : un 1er accessit en 1930 et un premier prix en 1931 ; en opéra-comique (classe de Pierre Chereau) : un 1er accessit en 1929, un second prix en 1930 et un premier prix en 1931. Dès le 17 mars 1930, on peut l'entendre à la radio Paris-PTT dans la cavatine de Faust. Engagé en août 1931 par Louis Masson à l'Opéra-Comique, il y débute le 17 mars 1932. Les 22 et 23 novembre 1934, il chante la 9e Symphonie de Beethoven au Théâtre des Champs-Elysées, aux côtés de Mmes Mahé et Cernay, Paul Cabanel et les Chanteurs de Saint-Gervais, avec l'Orchestre des Concerts Straram dirigé par Toscanini. En 1937 et 1938, il chante avec l'Orchestre National pour la Radio. Engagés sur la recommandation de Pierre Monteux, Janine Micheau et Georges Cathelat font leurs débuts aux Etats-Unis le 19 octobre 1938 dans les rôles-titres de Pelléas et Mélisande à l'Opéra de San Francisco ; tous deux y chantèrent à nouveau ces rôles le 08 novembre 1938. Georges Cathelat débute au Metropolitan Opera de New York le 07 mars 1940, toujours dans le rôle de Pelléas, aux côtés de John Brownlee (Golaud). Le 26 avril 1941, il créé à Paris Rythmes du Monde, oratorio de Marcel Landowski, avec l'orchestre des Concerts Pasdeloup sous la direction de Philippe Gaubert. Le 11 juin 1942, au Palais de Chaillot, il créé l'Apocalypse selon Saint Jean de Jean Françaix, aux côtés de Martha Angelici, Germaine Cernay, Eliette Schenneberg et Pierre Froumenty, sous la direction de Charles Munch. Pendant la guerre, il continue de se produire à l'Opéra-Comique, où il chante Pelléas le 13 mars 1943 et le 11 juin 1944.

En 1936, il était domicilié 19 rue d'Odessa à Paris 14e. Il est décédé en 1993 à quatre-vingt-neuf ans.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Il y débuta le 27 juin 1931 dans Iphigénie en Tauride (un Scythe) de Gluck.

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il y débuta le 17 mars 1932 en créant le Roi bossu (le Roi) d'Elsa Barraine.

 

Il y chanta Pelléas et Mélisande (Pelléas) en 1933.

 

 

 

 

Concours du Conservatoire, mercredi 1er juillet 1931.

Premier prix d'opéra-comique. M. Cathelat, qui avait obtenu le second prix en 1930, n'a plus rien à apprendre au Conservatoire. La façon dont il a joué la scène de la fontaine de Pelléas et Mélisande a montré qu'il est prêt au point de vue du théâtre..., si on y joue le chef-d'œuvre de Debussy. Il a la physionomie mobile, il comprend et fait comprendre son personnage, il est sobre de gestes, il est très musicien. Soyons prudent et réservons la question du chant. Mais tout de même, félicitons-le du moment très artistique que nous lui devons.

(Louis Schneider, le Ménestrel, 10 juillet 1931)

 

 

Concours du Conservatoire, mardi 07 juillet 1931.

Premier prix d'opéra. M. Cathelat avait choisi la mort de Tristan au dernier acte de l'œuvre de Wagner ; il a été un tragédien expressif et sobre, avec une excellente diction : a-t-il la voix de son personnage ?

(Louis Schneider, le Ménestrel, 17 juillet 1931)

 

 

Concerts Lamoureux, dimanche 22 décembre 1935.

On entendit dans le Repos de la Sainte-Famille de Berlioz M. Cathelat, dont la voix sûre, parfaitement aisée et claire, gagne à chaque audition en chaleur et en profondeur, et qui le classe à un rang enviable parmi nos chanteurs de mélodies.

(Michel-Léon Hirsch, le Ménestrel, 27 décembre 1935)

 

 

L'auditeur satisfait parle : On attendait avec impatience la Flûte enchantée, dirigée par M. Inghelbrecht. Avec impatience et avec appréhension. Il faut se rendre : l'orchestre et les solistes ont apporté au chef-d'œuvre des chefs-d'œuvre toute leur conviction. On n'oubliera pas la souplesse du quintette des cordes, la voix éclatante de Mme Lissitschina (qui fut naguère une remarquable Ariadne sous la direction de Rosenthal) et surtout le couple formé par Mme Turba-Rabier et Georges Cathelat ; on n'imagine pas de Pamina ni de Tamino plus purs et plus charmants.

(le Figaro, 11 mai 1938)

 

 

 

 

 

Discographie

 

N° catalogue N° matrice Date d'enreg. Compositeur Librettistes Œuvre Extrait Interprètes Accompagnement
SALABERT
3231 SS1209A vers 1935 GOUNOD (Charles) Jules Barbier et Michel Carré FAUST Cavatine (01) Georges CATHELAT, ténor Orchestre
SS1210B vers 1935 GOUNOD (Charles) Jules Barbier et Michel Carré FAUST Cavatine (02) Georges CATHELAT, ténor Orchestre
ACTION ARTISTIQUE
AA28 PARTX 1963 31/05/1943 PRESLES   DEUX CHANTS DE PRINTEMPS   Maria BRANEZE, Ginette GUILLAMAT, Noemie PERUGIA, Gérard SOUZAY, Georges CATHELAT Quatuor Krettly

 

 

 

 

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