Marius CORPAIT
Marius Corpait en 1905
Marius GAUCHON, reconnu CROPAIT, dit Marius CORPAIT
baryton puis ténor français
(6 rue du Commerce, Lyon 1er, Rhône, 10 décembre 1877* – Puteaux, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 25 novembre 1958*)
Fils de Sébastien CROPAIT dit Sébastien CORPAIT (Villefranche-sur-Saône, Rhône, 13 octobre 1851* –), baryton [qui l'a reconnu à Lyon 1er le 17 mars 1886], et de Clémence GAUCHON (Lyon 2e, 23 décembre 1854* – mars 1928), ouvrière bouillonneuse, mariés à Lyon 1er le 25 mars 1886*.
Epouse à Paris 9e le 06 décembre 1902* Rachel BARBEZANT (Paris 19e, 24 octobre 1883* – Puteaux, 03 octobre 1964) ; parents de Jacqueline CROPAIT dite Jacqueline CORPAIT (Colombes, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 07 septembre 1903* – Versailles, Yvelines, 14 mars 1987), qui a obtenu en solfège au Conservatoire de Paris une 3e médaille en 1917 et une 1re médaille en 1918.
Elève au Conservatoire de Paris de Warot (chant), Isnardon (opéra-comique) et Melchissédec (opéra), il a obtenu en 1904 un 2e accessit de chant et un 1er accessit d'opéra, et en 1905, une 3e médaille de solfège, un 1er accessit de chant et un premier prix d'opéra. Il commença sa carrière comme baryton, puis, devenu ténor, il fut engagé à l'Opéra en janvier 1908. Il chanta ensuite en province, aux Concerts Colonne, à la Gaîté-Lyrique. Le 11 avril 1894, il avait créé Taï-Tsoung d'Emile Guimet à Marseille. Il chanta sous le nom de Marius Corpait puis de Mario Corpait. Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur le 24 mars 1923 en qualité de sous-lieutenant au 7e escadron du train des équipages militaires.
En 1902, il habitait 32 rue Laffitte à Paris 9e ; en 1903, 11ter rue Humblot à Colombes (Hauts-de-Seine) ; en 1922, 48 rue Fortuny à Paris 17e. Il est décédé en 1958 à quatre-vingts ans, en son domicile, 59 quai National à Puteaux.
Bottin mondain de 1942
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il a débuté le 05 mars 1906 dans Mireille (Ourrias).
Il a participé à la première le 12 avril 1906 de la version scénique de Marie-Magdeleine (Pierre) de Jules Massenet.
Il a chanté la Cabrera (Juan), Madame Butterfly (Commissaire impérial), Manon (Brétigny). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il a débuté le 13 mars 1908 dans Hippolyte et Aricie (un Parque).
Il a chanté en 1909 Samson et Dalila (Samson). |
Marius Corpait
[Sébastien Corpait, père de Marius Corpait, au Grand Théâtre de Lyon] Faust, l'opéra préféré des lyonnais, a été une longue ovation pour Berardi, pour Lamarche, qui faisait sa rentrée, et pour Mlle Jacob, ainsi qu'un succès de bon aloi pour le baryton Corpait (Valentin) qui a obtenu un rappel après le troisième acte. (l'Impérial, 12 octobre 1884)
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Querelle d'artiste. – Une querelle a éclaté avant-hier, à la suite de la représentation de l'Opéra, entre le baryton Noté et le ténor Corpait. Ces deux artistes sortaient ensemble par l'escalier qui donne sur la rue Gluck, lorsqu'après un échange de paroles aigres-douces, ils se jetèrent l'un sur l'autre et échangèrent des coups. M. Corpait a reçu un violent coup de canne au front. Ils ont été séparés par les témoins de la scène et conduits auprès de M. Broussan, directeur de l'Opéra, qui s'est efforcé de les apaiser. (l'Humanité, 11 avril 1908)
Après deux brillantes saisons, à Bordeaux et à Lyon, M. Marius Corpait, l'excellent ténor de l'Opéra, vient de signer un engagement, avec la Gaîté, pour la saison 1911-1912, au cours de laquelle il chantera, notamment, Hérodiade, Paillasse et Ivan le Terrible. (le Monde artiste, 29 juillet 1911)
Vaudeville (le Théâtre-Lyrique). – Remplaçant au pied levé M. Dardani, grippé, le ténor Corpait a accepté de chanter, avant-hier soir, partition en main, le rôle de Faust, dans Mefistofele. L'excellent artiste s'est tiré tout à son honneur de cette tâche délicate, aux côtés des merveilleux protagonistes de la distribution : M. Vanni-Marcoux, Mlles Edith Mason et Brohly. (l'Homme libre, 08 janvier 1920)
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Discographie
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"Pourquoi cette parole amère" extrait de l'acte III de Werther de Massenet Marius Corpait (Werther), Germaine Bailac (Charlotte) et Orchestre Odéon X 97446, enr. en 1909/1910
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"N'achevez pas !" extrait de l'acte III de Werther de Massenet Marius Corpait (Werther), Germaine Bailac (Charlotte) et Orchestre Odéon X 97465, enr. en 1909/1910
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