Émile COSSIRA

 

Emile Cossira (Alfonse) et M. Martini (Reginella) dans l'acte III du Duc de Ferrare de Georges Marty (1899)

 

 

Jean-Émile COUSSIRAT dit Émile COSSIRA

 

ténor français

(rue Saint-Gilles, Orthez, Pyrénées-Atlantiques, 02 octobre 1854* – Québec, Canada, février 1923)

 

Fils de Marcel COUSSIRAT (Salles-de-Béarn, Pyrénées-Atlantiques, 15 mars 1826 – Bordeaux, Gironde, 29 mars 1891), plâtrier, et de Catherine Pauline DESTANDAU (Orthez, Pyrénées-Atlantiques, 17 septembre 1830 – av. 1899), mariés à Orthez le 30 mai 1851.

Epouse 1. à Orthez le 12 avril 1877 (puis divorce) Marie CAZALIS-POEY (Orthez, 22 décembre 1857 –).

Epouse 2. à Paris 9e le 08 juillet 1899* Emma COSSIRA (1861–1910), cantatrice.

Epouse 3. à Paris 2e le 01 juillet 1911* Jeanne Lucie GIROD (Rouen, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 31 janvier 1885* – Le Neubourg, Eure, 21 juillet 1971).

 

 

Doué d’un organe remarquable dès son plus jeune âge, il prit les leçons de Sarreau, du Conservatoire de Bordeaux. Ses progrès furent tels qu'il fut engagé à l’Opéra-Comique par Carvalho et y débuta, dès 1883, dans Richard Cœur de Lion.

N'ayant pas cependant l'occasion de paraître aussi souvent qu'il eût voulu sur cette scène, Cossira se fit entendre dès l'année suivante à Gand, puis à Anvers, et à Bruxelles, au théâtre de la Monnaie. Il alla ensuite à Lyon ; en 1889, il entra à l'Opéra, où il créa l'Ascanio de Saint-Saëns. Quittant l'Académie de Musique en 1891, il partit pour l'Amérique, puis revint en France, à Nice, où pendant trois saisons consécutives, il se fit remarquer par des créations brillantes, telles que celles de Werther et de Cavalleria rusticana. Entre temps, il avait créé le 18 mai 1892 au Conservatoire de Paris la Vie du Poète (le Poète au 2e acte) de Gustave Charpentier.

De Nice, l'artiste acclamé revint à la Monnaie de Bruxelles, et sa création du Tristan de Wagner le classa au premier rang parmi les chanteurs.

Rappelé à Lyon, il obtint un nouveau triomphe au Grand-Théâtre dans le rôle de Walter lors de la création en France des Maîtres chanteurs de Nuremberg [version française d'Alfred Ernst] le 30 décembre 1896 (sa femme chantait Magdalène).

Il chanta Tristan lors de la création de Tristan et Isolde en France, au Théâtre du Grand Cercle du Casino d'Aix-les-Bains, le 10 septembre 1897.

Entre temps, Cossira se fit entendre à plusieurs reprises au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, au Covent Garden de Londres, où il créa l'Attaque du Moulin de Bruneau, et à Monte-Carlo où il reçut dans le rôle de Tristan le même accueil enthousiaste qu'à Bruxelles.

On a souvent fait l'éloge de la voix à la fois puissante et charmeresse de Cossira. Ce sont ses qualités d'excellent ténor et de comédien distingué qui lui ont valu les applaudissements qu'il a recueillis dans toute l'Europe.

De retour à Paris en 1899, il créa au Théâtre Lyrique de la Renaissance le Duc de Ferrare de Georges Marty et l'Iphigénie en Tauride de Gluck ; puis il alla se faire entendre sur la scène de l'Opéra du Caire, où il chanta avec une vogue toujours grandissante Lohengrin, les Pêcheurs de perles, etc.

Tout en se faisant applaudir dans les œuvres françaises, Cossira n'a pas négligé la carrière italienne, il a été engagé à la Scala de Milan et pour la grande saison de Buenos Aires en 1901.

Il s'établit ensuite au Canada comme professeur de chant.

Cet excellent artiste était officier d'Académie depuis 1889 et officier de l'Instruction publique depuis 1898.

En 1895, il habitait Villa Tristan, Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ; en 1905, 176 boulevard Malesherbes à Paris 17e ; en 1910, 32 rue Drouot à Paris 9e. Il est décédé en 1923 à soixante-huit ans.

 

 

 

Emile Cossira

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il y débuta le 13 décembre 1883 dans Richard Cœur de Lion (Richard).

 

Il y chanta, après 1900, Carmen (don José), Werther (Werther) et Iphigénie en Tauride (Pylade).

Sa carrière à l'Opéra de Paris

 

Il y débuta le 02 juillet 1888 dans la Favorite (Fernand).

 

Il y chanta en 1888, Aïda (Radamès), l'Africaine (Vasco), les Huguenots (Raoul) ; en 1889, Roméo et Juliette (Roméo), Faust (Faust), Lucie de Lammermoor (Edgard).

 

Il y créa le 21 mars 1890 Ascanio (Ascanio) de Camille Saint-Saëns.

 

 

 

 

Emile Cossira

 

 

 

 

Emile Cossira dans Iphigénie en Tauride (Pylade) en 1903

 

 

 

Discographie

 

N° matrice N° catalogue Edition Zonophone Date d'enregistr. Compositeur Œuvre  Extrait Interprète

 DISQUE POUR GRAMOPHONE (Paris)

2850F 3-32059 X-82100 1904 VERDI (Giuseppe) JéRUSALEM "Je veux entendre encore" Emile COSSIRA, ténor
2851F 3-32058 X-82102 1904 DAVID (Félicien) PERLE DU BRéSIL (LA) "Zora, je cède" Emile COSSIRA, ténor
2852F 3-32055 X-82103 1904 JONCIèRES (Victorien) DIMITRI "Moscou, voici la ville sainte" Emile COSSIRA, ténor
2854F 3-32054 X-82104 1904 SAMARA HISTOIRE D'AMOUR "Partir, quitter ce que l'on aime" Emile COSSIRA, ténor
2855F 3-32056 X-82105 1904 MEYERBEER (Giacomo) PROPHèTE (LE) "Roi du ciel" Emile COSSIRA, ténor
2909F 3-32065 X-82106 1904 SCHATTE SéRéNADE DE TOSELLI   Emile COSSIRA, ténor
2910F 3-32066 X-82107 1904 GODARD (Benjamin) CHANSON DE FLORIAN (LA)   Emile COSSIRA, ténor
2911F 3-32064 X-82108 1904 GOUNOD (Charles) AU PRINTEMPS   Emile COSSIRA, ténor
2912F 3-32068 X-82109 1904 MOZART (Wolfgang Amadeus) FLûTE ENCHANTéE (LA) "Jamais dans son rêve un poète" Emile COSSIRA, ténor
2913F 3-32057 X-82110 1904 D'HACK NAPLES   Emile COSSIRA, ténor
2914F 3-32067 X-82111 1904 MASSENET (Jules) OUVRE TES YEUX BLEUS   Emile COSSIRA, ténor
2915F 3-32063 X-82112 1904 DELMET (Paul) STANCES à MANON   Emile COSSIRA, ténor
2916F 3-32106 X-82113 1904 DUPRATO (Jules) IL EST NUIT DéJà Sonnet Emile COSSIRA, ténor
3007F 3-32142 X-82114 1904 AUBER (Esprit) MUETTE DE PORTICI (LA) Air du Sommeil Emile COSSIRA, ténor
3011F 3-32107 X-82115 1904 BOITO (Arrigo) MEFISTOFELE "Je touche au but extrême" Emile COSSIRA, ténor
3012F 3-32108 X-82116 1904 ROLLINAT (Maurice) TRISTESSE DE LA LUNE   Emile COSSIRA, ténor
3013F 3-32109 X-82117 1904 BEMBERG AIME-MOI   Emile COSSIRA, ténor
3014F 3-32142 X-82118 1904 MASSENET (Jules) CHANT PROVENçAL   Emile COSSIRA, ténor

 

 

 

 

 

Air du Sommeil

extrait de la Muette de Portici d'Auber

Emile Cossira et Piano

Disque pour Gramophone 3-32142, matrice 3007F, enr. Paris 1904

 

 

 

 

 

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