Jacques DAGUERRE

 

Jacques Daguerre d'après un daguerréotype

 

 

Louis Jacques Mandé DAGUERRE dit Jacques DAGUERRE

 

inventeur et décorateur français

(Cormeilles-en-Parisis, Seine-et-Oise [auj. Val-d'Oise], 18 novembre 1787* – Bry-sur-Marne, Seine [auj. Val-de-Marne], 10 juillet 1851*)

 

Fils de Louis Jacques DAGUERRE, huissier, et d'Anne Antoinette HAUTERRE.

Epouse à Paris ancien 2e le 10 novembre 1810* Louise Georgina SMITH (Mousseaux-sur-Seine, Seine [auj. Yvelines], 1790 – Bry-sur-Marne, 24 mars 1857*), fille de William SMITH et de Sara GLAYSHER.

 

 

Son enfance fut très libre et son instruction fort négligée. A dix-sept ans, il se trouve à Paris, employé dans l'atelier d'Ignazio Degotti qui est alors le décorateur en chef de l'Opéra. Intelligent, avide de gloire, il réussit dans son métier et se voit confier la direction des décors de l'Ambigu-Comique, puis il fournit des décors pour l'Opéra (1808 à 1822). Après avoir collaboré à l'exécution de plusieurs panoramas, il imagine, en 1822, le diorama, où les combinaisons d'éclairage de la toile par l'avant et par l'arrière permettent d'obtenir des transformations curieuses, telles que le passage d'un effet diurne à un effet nocturne. En 1829, il s'associe avec Nicéphore Niepce, inventeur de la photographie, pour exploiter cette invention. Après la mort de celui-ci, il obtint en 1838 les premiers daguerréotypes.

En 1810, il habitait 25 rue du Faubourg-Montmartre à Paris. Il est décédé en 1851 à soixante-trois ans, en son domicile, à Bry-sur-Marne.

 

 

 

 

Dominé dès son enfance par une vocation déclarée pour la peinture, il quitta l'administration des contributions indirectes, où il était entré pour obéir au vœu de sa famille, et vint à Paris se livrer sans réserve à son penchant. Il suivit les leçons de Degotti, célèbre peintre en décors d'opéras, et devint rapidement un artiste de premier ordre pour l'ornementation théâtrale. Nul mieux que lui ne sut dissimuler, au moyen de la peinture, les nombreuses et grossières machines de la scène ; nul ne porta aussi loin l'art de captiver les yeux par les artifices de la perspective. Son pinceau se plaisait surtout aux paysages vaporeux, aux effets de nuit, aux scènes les plus solennelles de la nature, aux grandes ruines. Aujourd'hui même, on cite encore de lui le Soleil tournant, dans Aladin ou la Lampe merveilleuse, les décors du Belvédère, à l'Ambigu-Comique, et surtout la Lune mobile du Songe.

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866)

 

 

 

 

 

 

esquisse de décor par Daguerre du 1er tableau de l'acte III d'Aladin ou la Lampe merveilleuse pour la création à l'Opéra le 06 février 1822

 

 

 

 

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