Adolphe DANHAUSER

 

Adolphe Danhauser en 1890 (photo Berger) [BNF]

 

 

Adolphe Léopold DANHAUSER dit Adolphe DANHAUSER

 

compositeur et pédagogue français

(51 rue de Seine, Paris ancien 10e, 26 février 1835* – Paris 8e, 09 juin 1896*)

 

Fils de Jean DANHAUSER (Innsbruck, Tyrol, Autriche, 05 février 1795 – Gentilly, Seine [auj. Val-de-Marne], 14 décembre 1850*), minéralogiste [fils d’Abraham Jacob DANHAUSER, marchand à Innsbruck], et d’Esther GODCHAUX (Nancy, Meurthe [auj. Meurthe-et-Moselle], 24 mars 1808* – Paris 9e, 16 avril 1888*), sage-femme, mariés à Nancy le 02 août 1830*.

Epouse à Paris 8e le 28 janvier 1893* Louise MILLET (Asnières-lès-Bourges, Cher, 23 février 1871 – Courbevoie, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 10 février 1913*).

Parents d’Esther Louise DANHAUSER (Paris 8e, 19 juin 1892* – Paris 8e, 10 avril 1958*) ; de Jean François DANHAUSER (Conflans-Sainte-Honorine, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 22 août 1893* – ap. 1947), militaire ; d’un fils jumeau mort-né (Conflans-Sainte-Honorine, 22 août 1893*) ; de Madeleine Anne DANHAUSER (Conflans-Sainte-Honorine, 26 août 1895* – Chaumont-en-Vexin, Oise, 25 février 1982) [épouse à Paris 8e le 09 mars 1957 Urbain BRUEL (Argenteuil, Seine-et-Oise [auj. Val-d’Oise, 10 février 1883 – Paris 12e, 11 mars 1962*), ingénieur des Arts et Métiers].

 

 

Il fit ses études musicales au Conservatoire de Paris, où il eut pour professeur d’harmonie et accompagnement François Bazin, pour professeur de fugue et de composition Fromental Halévy et Henri Reber. Il y obtint en harmonie et accompagnement un 3e accessit (1854), un second prix (1856), puis un premier prix (1857) ; en contrepoint et fugue un second prix (1858), puis un premier prix (1859). Il prit part au grand concours de l’Institut et obtint, en 1862, le second grand prix de Rome avec la cantate Louise de Mézières. Il fut nommé professeur de solfège au Conservatoire (répétiteur de solfège, avril 1866, puis professeur agrégé, 01 décembre 1871, et enfin professeur, 01 janvier 1881). Au mois d’août 1875, il fut nommé inspecteur de l’enseignement du chant dans les écoles communales de la ville de Paris. Il se consacra à l'enseignement, tout en pratiquant la composition, mais, malgré ses efforts, ne put jamais se produire au théâtre. On lui doit d'assez nombreuses romances, et, sous le titre de Soirées orphéoniques, un recueil de douze chœurs à trois voix égales sans accompagnement. Il est aussi l'auteur d'un drame musical, le Proscrit, qu'il fit jouer par les élèves de l'institution de Notre-Dame-des‑Arts à Auteuil le 31 décembre 1860. Danhauser est surtout connu aujourd’hui pour sa Théorie de la musique (Paris, Henry Lemoine, 1872), qui est, en France, le manuel classique d’étude du solfège (édition revue et corrigée par Henri Rabaud, 1929). En 1878, il a succédé à François Bazin à la tête de l’Orphéon municipal de Paris et fut nommé officier d’académie. Le 31 décembre 1887, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur.

En 1888, il habitait 31 rue de Maubeuge à Paris 9e. Il est décédé en 1896 à soixante-et-un ans, en son domicile, 34 rue de Saint-Pétersbourg à Paris 8e. Il est enterré au cimetière des Batignolles (12e division).

 

 

 

œuvres lyriques

 

le Proscrit, drame musical en 1 acte avec chœurs (1866)

Maures et Castillans, opéra-comique en 3 actes, livret d'Henri Bocage (qui devait être monté à l’Athénée en 1873 sous le titre initial le Sultan de Mataram)

 

 

 

              

 

le Départ des bergers, choeur d'Adolphe Danhauser

 

 

 

 

[L’enseignement musical de la Ville de Paris] A sa tête est M. A. Danhauser, inspecteur principal, qui s'est voué avec une haute intelligence et un dévouement infatigable à sa laborieuse tâche. Il a sous sa direction 315 écoles, dans lesquelles 78 professeurs viennent tour à tour apporter leur somme de savoir et d'expérience.

(Louis Gallet, la Nouvelle Revue, 15 juillet 1882)

 

 

 

 

 

Il fit ses études au Conservatoire national et obtint le second grand prix de Rome en 1862. M. Danhauser s'est livré tout jeune à l'enseignement ; il est professeur de solfège au Conservatoire. Il a écrit la musique d'un drame musical, le Proscrit ; il avait fait aussi recevoir à l'Athénée un opéra en trois actes, Maures et Castillans, qui ne put être joué par suite de la disparition de ce théâtre. Depuis 1875 M. Danhauser est inspecteur de l'enseignement du chant dans les écoles de la ville de Paris. On lui doit quelques Mélodies vocales, et un recueil de 12 chœurs à trois voix égales, sous le titre de Soirées orphéoniques. Il a publié, en outre, plusieurs ouvrages d'éducation : Théorie de la musique (1872, in-4°) ; Abrégé de la théorie de la musique (1879, in-12) ; Chants pour les écoles ; Recueil de petits chants à une voix (1883, in-12) ; Questionnaire, appendice de la théorie de la musique (1886, in-4°).

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 2e supplément, 1888)

 

 

 

 

 

tombe d'Adolphe Danhauser au cimetière des Batignolles [photo ALF, 2022]

 

 

 

 

 

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