Marie GARNIER
Marie Garnier vers 1860, photo Pesme et Varin [musée Carnavalet]
Marie GARNIER
soprano français
(v. 1825/1830 – ap. 1868)
Elle chanta au Théâtre-Lyrique de 1852 à 1856, qu'elle quitta pour le théâtre des Bouffes-Parisiens. Elle y débuta le 14 octobre 1856 en créant la Bonne d'enfant (Dorothée) de Jacques Offenbach. Elle s'y produisit dans Six demoiselles à marier ; Après l'orage ; les Petits prodiges (Estelle). Elle y créa également, le 16 mai 1857 Vent-du-Soir ou l'Horrible festin (Atala) d'Offenbach ; le 17 février 1858 Monsieur de Chimpanzé (Etamine) d'Aristide Hignard ; le 21 octobre 1858 Orphée aux Enfers (Vénus) d'Offenbach. En 1863, elle était au Théâtre des Jeunes-Artistes. En 1868, elle fut engagée pour une tournée en Italie.
En 1855, elle habitait 7 passage Chausson [auj. rue Pierre-Chausson] à Paris [auj. 10e].
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Elle y débuta en 1852.
Elle y créa le 04 septembre 1852 Si j'étais roi ! (une bayadère) d'Adolphe Adam ; le 11 mars 1853 les Amours du diable (un ange) d'Albert Grisar ; le 11 avril 1853 le Roi des Halles (une jeune fille) d'Adolphe Adam ; le 28 avril 1853 le Colin-maillard (Brigitte) d'Aristide Hignard ; le 06 octobre 1853 le Bijou perdu (Marotte) d'Adolphe Adam ; le 16 décembre 1854 le Muletier de Tolède (Carmen) d'Adolphe Adam ; le 14 mai 1855 Jaguarita l'Indienne (Eva) de Fromental Halévy ; le 14 septembre 1855 Une nuit à Séville (Inès) de Frédéric Barbier ; le 21 novembre 1855 Rose et Narcisse (Rose) de Frédéric Barbier ; le 23 mars 1856 Mam'zelle Geneviève (Marie) d'Adolphe Adam ; le 16 avril 1856 le Chapeau du roi (Jeanne) d'Henri Caspers.
Elle y participa à la première le 18 janvier 1856 du Sourd ou l'Auberge pleine d'Adolphe Adam.
Elle y chanta le Maître de chapelle (Gertrude) ; le Roi d'Yvetot (Marguerite) ; l'Habit de noce (Mina). |
[Création de la Bonne d'enfant] Mlle Garnier, la jolie et blonde transfuge du Théâtre-Lyrique, a réussi, par son jeu et par son chant. L'air, avec accompagnement de trompette, lui a valu d'unanimes applaudissements ; son succès n'a pas été douteux, un seul instant ; elle a été charmante de toutes façons ; aussi personne ne s'étonnait qu'elle eût trois amoureux... (Jules Réal, le Ménestrel, 19 octobre 1856)
La Compagnie française, dirigée par M. Herman, pour chanter en Italie le répertoire du maestro Offenbach, vient d'engager à de brillantes conditions Mlle Marie Garnier, l'une des plus belles cantatrices des Bouffes-Parisiens. On se rappelle avec quel succès cette charmante artiste a créé le rôle de Vénus dans Orphée aux Enfers. A Milan, Florence, Gênes, Turin, Rome et Naples, Mlle Garnier chantera tous les rôles de Schneider. On ne peut que féliciter M. Herman de cette heureuse acquisition. (l'Europe artiste, 05 janvier 1868)
[à propos de Rose et Narcisse] Marie Garnier (Rose), qui plus tard aux Bouffes-Parisiens eut un succès de beauté en prêtant ses traits à Vénus dans la création d'Orphée aux Enfers. (Félix Clément, Dictionnaire des opéras, 1869)
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