GERPRÉ
Gerpré (Polissard) et Pradeau (Gros-Minet) dans les Deux Pêcheurs aux Bouffes-Parisiens en 1857, dessin de Draner [BNF]
Gustave Marie Emmanuel PERRÉE dit GERPRÉ
acteur et ténor (trial) français
(Étaples, Pas-de-Calais, 11 décembre 1821* – Paris 17e, 14 février 1897*)
Fils de Jean Baptiste Marie PERRÉE (Saint-Valéry-sur-Somme, Somme, 31 mars 1787 – Marseille, Bouches-du-Rhône, 16 septembre 1855), aspirant de la marine impériale [fils de Jean-François PERRÉE (Saint-Valéry-sur-Somme, 11 janvier 1752 – Saint-Valéry-sur-Somme, 1811), capitaine au long cours], et de Marie Françoise Thérèse BOULANGER (Étaples, 08 septembre 1789 – Marseille, 10 septembre 1837), mariés à Étaples le 25 octobre 1809.
Epouse à Levallois-Perret, Seine [auj. Hauts-de-Seine], le 09 septembre 1884* Louise Céline LEROY (Rouen, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 19 avril 1852* – ap. 1916), modiste.
Parents de Hippolyte Gaston PERRÉE (Rouen, 05 octobre 1869* –) ; et de Fanny Germaine PERRÉE (Paris 1er, 26 novembre 1875* – Paris 15e, 26 février 1963*) [épouse 1. à Paris 17e le 15 mai 1895* (divorce le 21 décembre 1905) Gaston Charles Georges Alexandre MORIN (Le Mans, Sarthe, 30 mars 1864* – ap. 1936), publiciste, rédacteur en chef de la Revue libérale ; épouse 2. à Paris 8e le 08 juin 1916* Maurice Louis Ernest HAUËT].
Licencié en droit. Il joua aux Délassements-Comiques (1851), au Théâtre-National (débuts le 14 août 1852 dans la Chatte blanche), au Cirque impérial (1853), aux Folies-Nouvelles (débuts le 28 mai 1855 dans Latrouillat et Truffaldini), à la Monnaie de Bruxelles (1855-1856), aux Bouffes-Parisiens, où il débuta le 31 juillet 1856 en créant le 66 d’Offenbach. En 1864, il débuta au Théâtre-Lyrique de la place du Châtelet. Il se produisit ensuite au Théâtre Royal d’Anvers (le Beau Dunois, 26 janvier 1872 ; Obéron, 27 février 1872 ; le Pompon, 19 décembre 1876), à la Monnaie de Bruxelles (1874-1875), puis à nouveau aux Bouffes-Parisiens. Il fut secrétaire (en poste en 1889), puis vice-président de la Société des Artistes dramatiques.
En 1875, il habitait 25 rue d’Argenteuil à Paris 1er ; en 1884, 14 rue Fromont à Levallois-Perret ; en 1895, 10 rue Hélène à Paris 17e, où il est décédé en 1897 à soixante-quinze ans.
Sa carrière au Théâtre-Lyrique
Il y débuta le 08 décembre 1864 en créant le Cousin Babylas (Babylas) d’Henri Caspers.
Il y créa également le 26 janvier 1865 l’Aventurier (Don César Annibal de Monte Coucoulos) du prince Poniatowski ; le 29 mars 1865 le Mariage de Don Lope (Don Lope) d’Edouard de Hartog.
Il y participa à la première le 23 février 1865 de la Flûte enchantée (Bamboloda) de Mozart [version française de Nuitter et Beaumont]; le 25 mai 1866 des Joyeuses Commères de Windsor d’Otto Nicolai [version française de Jules Barbier]. |
opérettes créées
Latrouillat et Truffaldini (Truffaldini) d’Hervé (Folies-Nouvelles, 28 mai 1855) Un ténor très léger (Jolibois) d’Hervé (Folies-Nouvelles, 27 juillet 1855) le 66 (Frantz) de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 31 juillet 1856) le Financier et le Savetier (le savetier Larfaillou) de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 23 septembre 1856) M’sieu Landry (Landry) de Jules Duprato (Bouffes-Parisiens, 24 novembre 1856) les Trois baisers du Diable (Jacques) de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 15 janvier 1857) le Docteur Miracle (le capitaine Silvio) de Georges Bizet (Bouffes-Parisiens, 08 avril 1857) le Docteur Miracle (le capitaine Silvio) de Charles Lecocq (Bouffes-Parisiens, 09 avril 1857) l’Arbre de Robinson (Rossignol, clarinette de café-concert) de Jules Erlanger (Bouffes-Parisiens, 19 octobre 1857) les Deux Pêcheurs (Polissard) de Jacques Offenbach (Bouffes-Parisiens, 16 novembre 1857) les Noces d’Olivette (De Merimac) d’Edmond Audran (Bouffes-Parisiens, 13 novembre 1879) la Dormeuse éveillée (Gorju) d’Edmond Audran (Bouffes-Parisiens, 29 décembre 1883) le Chevalier Mignon (Thomaso) de Léopold de Wenzel (Bouffes-Parisiens, 23 octobre 1884) la Béarnaise (Girafo) d’André Messager (Bouffes-Parisiens, 12 décembre 1885)
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Salle Chantereine. – Jeudi dernier nous avons applaudi de tout cœur un jeune artiste de Marseille qui va débuter, dit-on, au Vaudeville, M. Gustave Perrée ; il a joué le rôle de Pinchon de Madame et Monsieur Pinchon avec un talent de premier ordre. Il n’est pas douteux que ce jeune homme doit se faire à Paris une brillante position ; c’est un vrai, un excellent comédien. (la Tribune dramatique, juin 1847)
Un artiste venu de Rouen, M. Gerpré, a fait son début sous les traits du cousin Babylas. Il était maigre à souhait ainsi l’exigeait son rôle ; mais il n’a point chanté ainsi ne l’exigeait point le public. (Paul Ferry, la Comédie, 11 décembre 1864)
A joué un peu partout, aux Délassements, aux Bouffes, à Ems, toujours avec un succès honorable, sans jamais briller cependant. Il fait tout ce qu'il peut pour se mettre en évidence, et n'arrive pas à captiver le public, ni à se faire un nom. C'est un bon trial, qui a été l'enfant gâté des Rouennais ; c’est quelque chose que cela, monsieur Gerpré, mais ce n'est pas assez. (Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Théâtre-Lyrique impérial, 1866)
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