René HÉRENT
René Hérent en 1943
René Jean-Baptiste Georges HÉRENT dit René HÉRENT
ténor français
(Cambrai, Nord, 16 mai 1897* – 39 avenue de la Liberté, Colmar, Haut-Rhin, 29 décembre 1965*)
Fils de François HÉRENT (Lewarde, Nord, 26 septembre 1862 – Lille, Nord, 04 juillet 1908), hôtelier [fils de Louis Joseph HÉRENT (Lewarde, 21 juin 1817 – Lewarde, 05 décembre 1870), valet de charrue], et de Marie Catherine Wilhelmine CARTIGNIES (Valenciennes, Nord, 22 février 1861 – ap. 1920), mariés à Haulchin, Nord, le 21 avril 1890.
Epouse à Cambrai le 07 août 1920* Gilberte Blanche Julie FROMONT (Cambrai, 09 février 1896* – Meaux, Seine-et-Marne, 03 juillet 1991), violoniste, fille d'Ernest Louis Joseph FROMONT (Cambrai, 20 novembre 1864 – ap. 1920), caissier de la Caisse d'Epargne, et de Blanche MERCIER (Quesnoy-sur-Deûle, Nord, 21 octobre 1869 – Cambrai, 25 avril 1933), couturière.
Il fit l'essentiel de sa carrière à l'Opéra-Comique. Il chanta également l'opérette et participa à la première de Madame de Pompadour (Joseph Calicot) de Leo Fall [version française d'Albert Willemetz, Max Eddy et Jean Marietti] au Théâtre Marigny le 16 mai 1930, et à la création de Mandrin (Periola) de Joseph Szulc au Théâtre Mogador le 12 décembre 1934.
En 1920, il habitait 4 rue Camille-Tahan à Paris 18e. Il est décédé en 1965 à soixante-huit ans, domicilié 183 rue des Pyrénées à Paris 20e.
René Hérent en 1933 [photo P. Apers]
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 17 août 1918 dans Manon (Guillot de Morfontaine).
Il y créa le 12 janvier 1920 la Rôtisserie de la Reine Pédauque (un Postillon) de Charles Levadé ; le 11 février 1921 Forfaiture (Mr. Dodge) de Camille Erlanger ; le 09 mars 1923 le Hulla (Mouzaffer) de Marcel Samuel-Rousseau ; le 24 décembre 1925 le Joueur de Viole (le Nain) de Raoul Laparra ; le 29 novembre 1926 la Tisseuse d'Orties (le Fou) de Gustave Doret ; le 17 décembre 1928 Riquet à la houppe (1er Ministre, Léporellus) de Georges Hüe ; le 15 janvier 1930 le Roi d'Yvetot (Bertrand) de Jacques Ibert ; le 19 mars 1930 George Dandin (Lubin) de Max d'Ollone et le Sicilien (Hali) d'Omer Letorey ; le 19 juin 1937 le Bourgeois de Falaise (Mathieu-Crochet) de Maurice Thiriet ; le 03 février 1938 Esther de Carpentras (Mémucan-Aman) de Darius Milhaud ; le 24 juin 1938 Zadig (Yébor) de Jean Dupérier ; le 25 mai 1939 la Nuit embaumée (Felfel) d'Henri Hirchmann ; le 27 mai 1941 Comme ils s'aiment (Benoît) d'André Lavagne ; le 10 mars 1942 Mon oncle Benjamin (Machecourt) de Francis Bousquet ; le 25 janvier 1944 Amphitryon 38 (Mercure) de Marcel Bertrand ; le 09 mars 1951 Il était un petit navire (Frédéric) de Germaine Tailleferre ; le 07 novembre 1952 Dolorès (un Cul-de-jatte).
Il y participa aux premières suivantes : le 04 mars 1920 Masques et bergamasques (Arlequin) de Gabriel Fauré ; le 06 novembre 1922 Gianni Schicchi (Betto) de Giacomo Puccini [version française de Paul Ferrier] ; le 07 octobre 1924 Don Quichotte (un Valet) de Jules Massenet ; le 01 février 1926 l’Enfant et Sortilèges (Vieillard arithmétique, la Rainette) de Maurice Ravel ; le 26 octobre 1928 la Fiancée vendue (Vachek) de Bedrich Smetana [version française de Daniel Muller et Raoul Brunel] ; le 13 novembre 1929 la Pie borgne (Jacques) d'Henri Büsser ; le 25 avril 1932 la Femme nue (Prince de Chabran) d'Henry Février ; le 03 mai 1933 Frasquita (Galipot) de Franz Lehar [version française de Max Eddy et Jean Marietti] ; le 11 mars 1937 le Testament de Tante Caroline (Laguigne) d'Albert Roussel ; le 04 mai 1940 Mesdames de la Halle (Madame Poiretapée) de Jacques Offenbach ; le 10 avril 1941 l'Étoile (Ouf Ier) d'Emmanuel Chabrier ; le 30 avril 1943 Ariane à Naxos (le Maître à danser) de Richard Strauss [version française de Paul Spaak] ; le 13 mars 1953 Ciboulette (le Patron) de Reynaldo Hahn ; le 18 juin 1953 le Libertin (Sellem) d'Igor Stravinsky [version française d'André de Badet].
Il y chanta la Basoche (Jehan L'Eveillé) ; la Bohème (Saint-Phar) ; Carmen (le Rémendado) ; le Chemineau (Martin, Thomas) ; les Contes d’Hoffmann (Andrès, Cochenille, Pitichinaccio, Franz) ; la Coupe enchantée (Tobie) ; la Dame blanche (Dickson) ; Falstaff (Bardolphe) ; la Femme à barbe (le Grand Eunuque) ; Gargantua (Pichrocole, Gargamelle) ; la Griffe (Nicolas) ; la Habanera (2e Compère ; un Fiancé aragonais) ; l’Heure espagnole (Torquemada) ; le Juif polonais (Docteur Nickel) ; Lakmé (Hadji) ; Louise (le Poète, le Noctambule) ; Madame Butterfly (Goro) ; Télémaque (Styrax) ; Mârouf (un Homme de police) ; le Médecin malgré lui (Sganarelle) ; Mignon (Laerte) ; les Noces de Figaro (Doublemain) ; le Pré-aux-Clercs (Cantarelli) ; Paillasse (Peppe) ; les Rendez-vous bourgeois (Bertrand) ; la Rôtisserie de la Reine Pédauque (la Guéritaude) ; le Sauteriot (Jahn) ; le Sourd (Danières) ; Werther (Schmidt). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y chanta une fois, le 17 février 1934, dans l'Heure espagnole (Torquemada). |
René Hérent en 1921 [photo Ludo]
René Hérent en 1923 [photo Ludo]
René Hérent en 1934
René Hérent dans l'Etoile (Ouf 1er) en 1941
René Hérent dans la Bohème (Saint-Phar) à l'Opéra-Comique en 1956
Première de la Femme nue d'Henry Février à l'Opéra-Comique. [...] Il convient d'ajouter que ce drame est interprété par de remarquables artistes, et qui s'efforcent de le rendre vraisemblable et humain au point de nous donner parfois l'illusion que leur jeu est la vie. Mlle Vera Peeters, en premier lieu, est un modèle parfait. Elle est simple, touchante, jamais vulgaire (alors que le drame lui donnerait tant d'occasions de le paraître). Mlle Lucy Perelli est fort à l'aise dans le rôle de la princesse de Chabran ; M. Charles Friant semble un véritable "artiste français" qui a réussi. Quant à M. René Hérent, il a été, avec Mlle Véra Peeters, le grand triomphateur de la journée : il est impossible de donner du prince de Chabran image plus expressive et plus intelligemment composée. Enfin le corps bronzé de Mlle Nyota Inyoka (qui, elle, se montre presque nue dans ses danses) apparaît un trop court moment. M. Lauweryns conduit l'orchestre avec flamme. Tous ont obtenu le plus vif succès personnel. (René Dumesnil, l'Esprit français, 1932)
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René Hérent en 1935 [photo Christian Duvivier]
autographe de René Hérent, juin 1952
René Hérent en 1952 [photo Intran Studio
René Hérent en 1955
Discographie (78 tours)
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publicité pour les disques Lumen
le Bruit des berceaux chanson (par. Théodore Botrel / mus. André Colomb) René Hérent et Orchestre Guttinguer Lumen 33.022, mat. XC 44, enr. le 17 février 1933
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l'Ecole buissonnière chanson (par. Léon Durocher / mus. Marcel Legay) René Hérent et Orchestre Guttinguer Lumen 33.022, mat. XC 46, enr. le 18 février 1933
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le Petit rentier Ballade (par. Paul Fort / mus. Gabriel Pierné) René Hérent et Godfroy Andolfi au piano Grotrian-Steinveg Pathé X 3373, enr. vers 1927
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"les Voleurs volés" extrait de Mandrin de Joseph Szulc René Hérent (Periola, créateur), Chœurs, Orchestre du Théâtre Mogador Pathé PA 447, mat. CPT 1657, enr. le 29 novembre 1934
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Couplets "C'est une gamine charmante" extrait de l'acte I de Phi-Phi de Christiné René Hérent (Phidias) et Orchestre dir A. Libiot Cristal 5586, mat. CP 877, enr. en 1933
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Chanson des petits païens extrait de l'acte III de Phi-Phi de Christiné René Hérent (Phidias) et Orchestre dir A. Libiot Cristal 5586, mat. CP 878, enr. en 1933
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