Gaston HIRSCH
Philippe HIRSCH dit Gaston HIRSCH
auteur dramatique français
(Metz, Moselle, 20 septembre 1830* – Paris 9e, 25 avril 1918*)
Fils de Salomon HIRSCH (Haguenau, Bas-Rhin, 1795 –), professeur au collège, et de Babet PHILIPPE (Metz, 1805 –).
Epouse à Paris 9e le 30 juillet 1885* Irma Séraphie Pierrette MORIAU dite Irma MORIO (Paris ancien 8e, 07 septembre 1837* – 18 rue Victor-Massé, Paris 9e, 28 novembre 1903*), artiste lyrique et professeur de chant, fille d'Eugène MORIAU (Saint-Dizier, Haute-Marne, 26 juin 1817 –), peintre sur porcelaine, et de Louise Séraphine Eulalie ROUSSEAU (Paris ancien 5e, 16 novembre 1811 –), reconnue par leur mariage à Paris ancien 8e le 25 janvier 1838*.
Il opta pour la nationalité française après la guerre de 1870-71. S'étant rendu à Paris, il entra chez un agent de change et se fit connaître par un certain nombre de pièces de théâtre, parmi lesquelles nous citerons : le Préjugé, comédie en un acte (1860) ; Un Malheureux Caractère, comédie en trois actes (1860) ; la Marquise des rues, musique de Hervé (1879) ; l'Affaire de Viroflay, comédie en trois actes avec E. Mendel (Théâtre Cluny, 01 octobre 1883) ; Fanfreluche (1883) ; Une Actrice en voyage, comédie en un acte (1884) ; En grève, drame en cinq actes (Ambigu, 28 mars 1885) ; Fla-Fla (1886) ; Benvenuto, musique de Diaz (1890) ; etc. On lui doit aussi des ouvrages : les Lagunes et le Tibre (1862) ; Téhéran (1862) ; le Roman de deux femmes, ouvrage interdit en Alsace-Lorraine et en Allemagne (éd. Dentu, Paris, 1887) ; Quelqu'un (1889) ; etc.
En 1885, il habitait 51 rue Blanche à Paris 9e ; en 1897, 18 rue Victor-Massé à Paris 9e, où il est décédé en 19118 à quatre-vingt-sept ans. Il est enterré au cimetière des Batignolles (8e division) ; dans sa tombe sont enterrés sa femme Irma MORIO, Marguerite ELIE épouse TAMBURINI (– Blois, Loir-et-Cher, 19 juillet 1933), et Pierrina Alessandra Giovanna TAMBURINI (Paris 8e, 28 juin 1868* – 18 rue Victor-Massé, Paris 9e, 13 mars 1947*), fille de Carlo Raffaele TAMBURINI [fils de la célèbre basse italienne Antonio TAMBURINI (Faenza, 28 mars 1800 – Nice, Alpes-Maritimes, 09 novembre 1876*)].
livrets
la Marquise des rues, opéra-comique en 3 actes avec Paul Siraudin, musique d'Hervé (Bouffes-Parisiens, 22 février 1879) la Nuit de Saint-Germain, opéra-comique en 3 actes avec Raoul de Saint-Arroman, musique de Gaston Serpette (Bruxelles, 20 mars 1880) [remanié en 1883 sous le titre de Fanfreluche] Fanfreluche, opéra-comique en 3 actes, avec Paul Burani et Raoul de Saint-Arroman, musique de Gaston Serpette (Renaissance, 16 décembre 1883) Fla-fla, vaudeville en 3 actes, avec Paul Siraudin, musique d'Hervé (Menus-Plaisirs, 04 septembre 1886) Benvenuto, drame lyrique en 4 actes, musique d'Eugène Diaz (Opéra-Comique, 03 décembre 1890)
mélodies
Au-delà du rêve, musique de Jules Massenet (1903) => partition |
[à propos d'Irma Morio, épouse de Gaston Hirsch]
Mlle Morio, cantatrice, qui vient de donner à Marseille des représentations brillantes, est en ce moment en pourparlers avec le Théâtre-Lyrique, où elle créerait le rôle principal dans les Troyens de M. Berlioz. Voici la lettre adressée à Mlle Morio par M. Berlioz lui-même : « Mademoiselle, Je serais très heureux, si vous êtes engagée au Théâtre-Lyrique et si l'on monte mon opéra des Troyens, de vous offrir le rôle de Cassandre, qui me paraît convenir a votre voix et à votre talent. Recevez l'assurance de mes sentiments distingués. Signé : Berlioz. » (Revue et Gazette musicale de Paris, 23 avril 1863)
On nous écrit de Milan : « Dans un concert donné mercredi au foyer du théâtre de la Scala, une jeune cantatrice française, Mlle Irma Morio, s'est fait entendre et a brillamment mérité les applaudissements répétés qui ont accueilli deux grands morceaux chantés par elle : l'air de la Juive d'Halévy, en italien, et l'aria d'Orphée de Gluck, en français. Mlle Morio possède un beau physique, approprié à la scène ; elle chante avec beaucoup de sentiment, de goût et un talent dramatique qui doit singulièrement gagner au théâtre. On a particulièrement remarqué ces belles qualités dans la façon dont elle a interprété l'ariette de Gluck, dont le génie semble avoir inspiré presque tous nos grands compositeurs contemporains. A la suite de l'effet produit dans le concert par la jeune et belle artiste, elle a été engagée, à de très belles conditions, par le directeur du théâtre Carcano pour la saison du carnaval. Elle y débutera, le 5 de ce mois, dans la Favorita. (Revue et Gazette musicale de Paris, 07 janvier 1866)
Au théâtre Carcano, de brillants succès sont remportés chaque soir par Mlle Morio dans la Favorite. (Revue et Gazette musicale de Paris, 04 février 1866)
Milan. – On attendait avec une certaine curiosité la représentation de Don Giovanni, annoncée au théâtre Carcano ; notre public est fort déshabitué de ces chefs-d’œuvre anciens, et l'on croyait plutôt à une chute qu'à un succès. C'est le 4 février que celui de Mozart a été donné, et nous devons à la vérité de constater que, malgré des défaillances dans l'exécution, il a été fort bien accueilli. Il faut ajouter que Mlle Morio a été pour beaucoup dans le succès : elle n'avait accepté que par complaisance le rôle de dona Anna ; elle a su en tirer un grand parti, et le public n'a cessé de l'applaudir. Mmes Bassi et Fumagalli, MM. Garcia, Verati, Giacomelli, Lenzi, Salvo-Delli, se sont bien acquittés des leurs. (Revue et Gazette musicale de Paris, 11 février 1866)
Mlle Morio vient de signer un double engagement pour le théâtre Victoria de Berlin et pour la prochaine saison de Londres. Cette artiste, qui possède une voix de soprano dramatique très remarquable, a chanté sur plusieurs grandes scènes françaises, et a débuté l'hiver dernier, à Milan, dans le répertoire italien. (Revue et Gazette musicale de Paris, 30 décembre 1866) |
tombe de Gaston Hirsch au cimetière des Batignolles [photo ALF, 2022]