Jean LAURE
Marie Eugène Maurice LAURENT dit Jean LAURE
baryton français
(9 rue Turbigo, Paris 1er, 04 mai 1878* – 15 avenue de la Belle Gabrielle, Fontenay-sous-Bois, Seine [auj. Val-de-Marne], 05 mai 1918*)
Fils d'Achille Ernest LAURENT (Paris, 04 septembre 1839 – Paris 4e, 13 avril 1910*), négociant, et de Marie Pauline Alice MAUCHIEN (Paris, 08 avril 1854 – av. 1891), mariés à Paris 3e le 24 août 1875.
Frère de Marie Alexandre Henri LAURENT (Paris 1er, 30 juillet 1876* – Grenoble, Isère, 30 juillet 1956), commerçant, et de Marie Eugénie Marguerite LAURENT.
Epouse à Paris 9e le 20 mai 1901* Marie LASSON (Paris 6e, 10 avril 1881* – 37 avenue Rapp, Paris 7e, 15 avril 1940*).
Il était avocat à la Cour d'Appel en 1901 et fit également carrière dans l'art lyrique. Il chanta notamment au Trianon-Lyrique : Richard Coeur de Lion (Blondel) de Grétry, en novembre 1909 ; Laura (Firma) de Charles Pons, en décembre 1909, puis à l'Opéra-Comique.
En 1901, il habitait 12 rue Pernelle à Paris 4e. Il est décédé en 1918 à quarante ans, domicilié 56 rue Tiquetonne à Paris 2e. Le 08 mai 1918, il a été enterré au Père-Lachaise (54e division), puis transféré le 12 décembre 1935 au cimetière du Montparnasse (13e division).
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 10 octobre 1910 dans Manon (de Brétigny).
Il y chanta Carmen (Moralès) ; Lakmé (Frédéric) ; Richard Cœur de Lion (Blondel) ; Werther (Albert, 1911).
Il y créa le 30 novembre 1910 Macbeth (Banco) d'Ernest Bloch ; le 28 décembre 1910 Noël (un ouvrier) de Frédéric d'Erlanger ; le 26 avril 1911 la Jota (le Chef Carliste) de Raoul Laparra et le Voile du bonheur (Li-Lao) de Charles Pons. |
Le Trianon-Lyrique. Le 30 décembre [1909], on représente avec une excellente distribution [dont Firma : M. Jean Laure], une bonne exécution orchestrale et une mise en scène fort soignée, Laura, "roman musical" en quatre actes de MM. Paul Bérel [Paul de Choudens] et Charles Pons. [...] L'interprétation ne mérite que des éloges. Trois sujets excellents s'imposent à notre attention : Mlle Jane Morlet, Laura pathétique, qui a une voix de soprano claire et souple, qu'elle conduit avec infiniment d'adresse ; M. Roland Conrad, comédien inexpérimenté – oh ! cet éternel sourire ! – chante non sans goût et nous paraît un ténor de bel avenir ; M. Jean Laure, enfin, qui s'est acquitté avec aisance et légèreté d'un rôle épisodique parfois assez ridicule, est un baryton à l'organe richement timbré, tout à fait digne de l'Opéra-Comique ou même de l'Opéra. (Edouard Noël et Edmond Stoullig, les Annales du théâtre et de la musique, année 1909)
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