Adrien LEGROS
Adrien Antonin Lucien LEGROS dit Adrien LEGROS
baryton-basse français
(Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, 09 mars 1903 – Aix-en-Provence, 27 novembre 1993)
Fils d'Hippolyte-Fortuné LEGROS (1880–1929), basse, et de Marie Louise ALLIBERT (Aix-en-Provence, 22 novembre 1881 – Aix-en-Provence, 06 mai 1971), mariés à Aix-en-Provence le 28 mars 1903.
Epouse av. 1929 Mlle MASSÉ.
Doté d’une voix exceptionnelle, conduite avec beaucoup d’intelligence, il chanta en province (Grand-Théâtre de Bordeaux, 1933 ; Opéra de Marseille, 1934), à l’Opéra-Comique (débuts en 1946) et à l’étranger. En mars 1934, accompagné par un orchestre sous la direction de Jean Jacquin, il a enregistré un disque Columbia DF 1408 : Au clair de la lune (par. Emile Bessière et Paul Marinier / mus. Paul Marinier) et Il était un petit navire (par. Théodore Botrel / mus. Désiré Dihau). A partir des années cinquante, il enregistra beaucoup de disques microsillons.
Il est décédé à quatre-vingt-dix ans. Il est enterré au cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence.
Sa carrière à l'Opéra-Comique Il y débuta le 08 octobre 1946 dans Carmen (Escamillo). Il y chanta le Barbier de Séville (Basile) ; la Bohème (Colline) ; les Contes d’Hoffmann (Dappertutto, Miracle) ; le Jongleur de Notre-Dame (le Prieur) ; Lakmé (Nilakantha) ; Louise (le Père) ; Manon (le Comte) ; Mignon (Lothario) ; Mireille (Ramon) ; la Tosca (Scarpia). |
Adrien Legros en 1950 [photo Harcourt]
Adrien Legros [photo J. L. Castelli]
Adrien Legros en 1961
Adrien Legros, une précieuse recrue pour l’Opéra-Comique. M. Adrien Legros a fait, mardi, des débuts remarqués à l'Opéra‑Comique, dans le rôle d'Escamillo de Carmen. Il nous arrivait précédé d'une lourde réputation. Toutes les grandes villes de province avaient acclamé ses magnifiques incarnations de Nilakantha, de Méphisto et de Basile. Disons tout de suite qu'il n'a déçu personne. Une ovation vibrante le salua après son grand air. La voix belle, bien posée, a des sonorités de violoncelle ; l'aigu est accroché, le style musical irréprochable, la silhouette élégante. Voilà une précieuse acquisition pour nos théâtres lyriques nationaux. Autour de lui, Martha Angelici fut une émouvante Micaëla. M. Mario Altery, très inégal don José, a quelques notes vibrantes qui étonnent par leur intermittence, son dernier acte fut parfait. Mme Auvray fut une triste gitane, constamment à court de souffle, elle doit surveiller son émission défectueuse. M. Cloëz, irréprochable, eut bien du mal à mettre d'accord ses artistes. Le manque de répétition était évident, notamment au duo du second acte. (J. Raitty, l’Humanité, 16 octobre 1946)
Adrien Legros, basse qui se joue des notes élevées au-dessus de sa tessiture… (le Tout Lyon, 25 janvier 1950)
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de g. à dr. Geori Boué (Louise) devant le Montmartre d'Utrillo, Louise Michel (la Mère) et Adrien Legros (le Père) dans Louise [revue l'Opéra de Paris n° 13, 2e trim. 1956]
les Deux grenadiers (par. Henri Heine, version fr. de Jules Barbier / mus. Robert Schumann) Adrien Legros et Orchestre dir. Jean-Claude Hartemann
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les Trois hussards (par. Gustave Nadaud / mus. Anatole Lionnet) Adrien Legros et Orchestre dir. Jean-Claude Hartemann
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Paysage (par. André Theuriet / mus. Reynaldo Hahn) Adrien Legros et Simone Gouat au piano
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a) Air "Elle ne m'aime pas" (Philippe II) extrait de Don Carlos de Verdi ; b) Air de la Calomnie (Don Basile) extrait du Barbier de Séville de Rossini ; c) Evocation "Nonnes qui reposez" (Bertram) extrait de Robert le Diable de Meyerbeer Adrien Legros et Orchestre de l'Association des Concerts Pasdeloup dir. Pierre Cruchon
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voir également les enregistrements de Manon (anthologie 1956) ; Carmen (anthologie 1961) ; Hérodiade (anthologie 1961) ; Faust (anthologie 1962 Doria)