Irène MARIN
Irène Marin en 1932 [photo G.-L. Manuel Frères]
Irène Gilberte MARIN dite Irène MARIN
mezzo-soprano français
(Fauville-en-Caux, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 28 décembre 1903* – Paris 9e, 29 décembre 1967*)
Fille d’Alphonse Alfred dit Honorat MARIN (Le Sourd, Aisne, 08 juillet 1875* – Le Sourd, décembre 1935), gendarme, puis doyen des secrétaires de mairie, et de Lucie Léa LEGRAND (Le Sourd, 06 juillet 1881* – Nanterre, Hauts-de-Seine, 05 juillet 1970), ménagère, mariés à Le Sourd le 20 janvier 1903*.
En 1925, elle obtint le premier prix dans la catégorie contralti, à un des concours lyriques organisés par Comœdia, qui lui valut l'obtention d'une bourse entière, au Conservatoire Renée-Maubel. En 1928 et 1929, elle chantait aux Concerts Colonne. Elle débuta au Palais Garnier le 07 juillet 1930. Au printemps 1933, elle a chanté Werther (Charlotte) au Grand-Théâtre de Rouen.
Elle est décédée en 1967, célibataire, à soixante-quatre ans, en son domicile, 78 rue Lafayette à Paris 9e.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta le 07 juillet 1930 dans la Walkyrie (Rossweiss).
Elle y créa le 09 janvier 1931 Virginie (une Grisette) d’Alfred Bruneau ; le 24 avril 1931 Guercœur (une Illusion de Gloire) ; le 13 mars 1936 Œdipe (une Femme du Palais) de George Enesco.
Elle y chanta Rigoletto (la Comtesse, 1931) ; Roméo et Juliette (Gertrude, 1931) ; Lohengrin (le Page, 1931) ; Elektra (la troisième, puis la première Servante, 1932). |
[concours Comœdia] Fille de cultivateurs établis à Fauville (Seine-Inférieure), ne pouvant vaincre l’opposition de ses parents, préféra courir sa chance seule et vint à Paris où elle entendit dès le soir de son arrivée la Damnation de Faust qui l’enthousiasma et la fortifia dans sa décision. Eut la chance de recevoir, à titre gracieux, pendant 2 ans et demi, des leçons de Mme Marié de L’Isle. Agée de 21 ans, Mlle Irène Marin a passé son concours dans le Prophète, de Meyerbeer, avec un brio qui lui permet les plus belles espérances. (Comœdia, 06 avril 1925)
Mlle Irène Marin, la jeune artiste de l'Opéra, qui a été tenue éloignée de la scène depuis quelques mois à la suite d'une opération chirurgicale et qui se dispose à donner un très intéressant récital de chant à la Maison Pleyel en janvier prochain. Ce récital réunira sur l'affiche les noms de Bach, Schumann, Schubert, Moussorgski, Glinka, Sokolov et Rachmaninov. (Comœdia, 25 octobre 1933)
Mme Walker dite Kerval, ancienne doyenne des danseuses à l’Opéra, avait prêté à Mlle Irène Marin, qui devait auditionner devant M. Philippe Gaubert, chef d’orchestre de notre première scène lyrique, un manteau d’opossum, une écharpe et un jabot. Le tout représentait environ 12.000 francs. Or, au lieu de se présenter devant M. Gaubert, Mlle Irène Marin préféra vendre la fourrure, l’écharpe et le jabot à une brocanteuse. Coutumière du fait, elle avait déjà escroqué la comtesse de Basfond. Par défaut, la XIIIe chambre correctionnelle, présidée par M. Guillaumot, l’a condamnée à un an de prison. La partie civile représentée par Me Marcais a obtenu 12.000 francs de dommages-intérêts. (l’Œuvre, 06 mai 1943)
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Irène Marin en 1933