MILHER
Ange Édouard HERMIL dit MILHER
acteur, chanteur et dramaturge français
(Marseille, Bouches-du-Rhône, 25 septembre 1833* – villa Bertier, avenue de Marlioz, Aix-les-Bains, Savoie, 13 août 1898*)
Fils de Jean HERMIL (1791 –), négociant, et de Françoise OLLAGNIER (1796 –).
Epouse à Paris 9e le 04 février 1892* Mathilde Eugénie BOURGOIN (Auxonne, Côte-d'Or, 17 décembre 1840* – ap. 1898).
Il étudia d'abord la médecine, mais ayant eu une syncope en assistant à l'Hôtel-Dieu de Marseille, à une opération chirurgicale, il renonça à la carrière médicale et peu après se décida pour le théâtre. Il débuta à Lyon en 1858, joua ensuite dans plusieurs villes de province, puis enfin à Paris : il entra aux Folies-Dramatiques en 1865. Il y créa les Canotiers de la Seine ; les 5 francs d'un Bourgeois de Paris ; l'Œil crevé (Géromé) d'Hervé (15 octobre 1867) ; Chilpéric (Ricin) d'Hervé (24 octobre 1868) ; le Canard à trois becs (Van Ostebal) d'Emile Jonas (06 février 1869) ; le Petit Faust (Valentin) d'Hervé (23 avril 1869) ; les Turcs (Ala-Boum) d'Hervé (23 décembre 1869) ; la Boîte de Pandore (le Destin) d'Henri Litolff (17 octobre 1871) ; la Tour du Chien-Vert de Jules Duprato (décembre 1871) ; Mazeppa de Charles Pourny (07 septembre 1872) ; Héloïse et Abailard (Fulbert) d'Henry Litolff (17 octobre 1872) ; la Belle Bourbonnaise d'Auguste Cœdès (11 février 1874) ; la Blanchisseuse de Berg-op-Zoom (Van der Pruth) de Léon Vasseur (27 janvier 1875) ; Clair-de-Lune d'Auguste Cœdès (11 mars 1875) ; le Pompon (le vice-roi) de Charles Lecocq (10 novembre 1875) ; Jeanne, Jeannette et Jeanneton de Paul Lacôme (27 octobre 1876) ; la Belle Poule d'Hervé (30 décembre 1876) ; la Foire Saint-Laurent de Jacques Offenbach (10 février 1877) ; les Cloches de Corneville (Gaspard) de Robert Planquette (19 avril 1877). Le 11 décembre 1873, il était allé créer la Liqueur d'Or de Laurent de Rillé au théâtre des Menus-Plaisirs. Il passa ensuite au Palais-Royal où il débuta le 19 décembre 1877 dans le Phoque. Il y créa Cupidon ; les Petites Godin ; les Petites voisines ; Durand et Durand ; le Train de plaisir ; le Parfum ; le Sous-préfet de Château-Buzard ; etc., et repris les rôles de Geoffroy et de Lhéritier. Le 13 janvier 1879, il créa aux Bouffes-Parisiens la Marocaine de Jacques Offenbach. Enfin, il entra aux Variétés en 1896, où il créa le Pompier de service de Louis Varney (18 février 1897). Comique plein d'originalité, il créa, avec un vif succès, un grand nombre de rôles. Sous son nom d'HERMIL, il a écrit, seul ou en collaboration avec Numès, un grand nombre de vaudevilles, revues, opérettes et monologues.
En 1892, il habitait au 72 rue des Martyrs à Paris 9e, où il était domicilié lors de son décès, survenu en 1898 à soixante-quatre ans.
livrets
la Fille de Dagobert, opérette en 1 acte, musique d'Eugène Moniot (Folies-Bergère, 18 février 1874) la Noce à Briochet, vaudeville-opérette, musique d'Hervé (Délassements-Comiques, 26 avril 1874) Atchi !, bouffonnerie musicale en 1 acte, avec Numès, musique de Frédéric Barbier (Eldorado, 1880) => fiche technique Boum ! servez chaud !, opérette un acte, avec Numès, musique d'A. de Villebichot (Eldorado, 1882) Mon p'tit oncle, opérette en 1 acte, avec Numès, musique de Charles Thony (Eldorado, 1882) Ma vieille branche, opérette en 1 acte, avec Numès, musique d'Edouard Deransart (Alcazar d'hiver, 1882) la Fièvre phylloxérique, opérette en 1 acte, avec Numès et Paul Meyan, musique de Frantz Liouville (1882) Politique en ménage, opérette en 1 acte, avec Numès, musique de Charles Thony (Dijon, 1883) Soupirs du cœur, opérette en 1 acte, avec Numès, musique de Paul Meyan (Eldorado, 1883) le Nègre de la Porte Saint-Denis, opérette en 1 acte, avec Numès, musique de L.-C. Desormes (Eldorado, 1883) Malbrough, opérette en 3 actes, avec Numès, musique d'Edouard Deransart (Bougival, juin 1884) l'Ecole de Tatété-les-Nèfles, vaudeville en 1 acte, avec Numès, musique de Charles Thony (Eden-Concert, 1885) Suzette, Suzanne et Suzon, opérette en 1 acte, avec Numès, musique de Tac-Coen (Eden-Concert, 1885) l'Etudiant pauvre, opérette en 3 actes, version française avec Numès, musique de Carl Millöcker (Menus-Plaisirs, 18 janvier 1889) |
Mlle Van-Ghel (Méphisto) et Milher (Valentin) dans le Petit Faust
Un artiste consciencieux, remplace Christian dans les rôles d'ouvriers : mauvaise tête et bon cœur, rôles très appréciés par le public habituel du théâtre ; Milher cherche à percer, il travaille, il arrivera — et est presque arrivé, et ne s'arrêtera peut-être pas là. (Yveling Rambaud et E. Coulon, les Théâtres en robe de chambre : Folies-Dramatiques, 1866)
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Fils d'un commerçant, il étudia la
médecine ; mais ayant eu une syncope en assistant, à l'Hôtel-Dieu de
Marseille, à une opération chirurgicale, il renonça à la carrière
médicale. Il tâchait de se faire une position dans le commerce lorsque,
s'étant épris d'une actrice, il la suivit, à Lyon, en 1858, et joua avec
elle. Il partit, l'année suivante, pour Hombourg où il tint l'emploi des
premiers comiques. De là, il passa à Reims, puis à Rouen. Engagé au
théâtre des Folies-Dramatiques, Milher débuta sur cette scène dans
les Deux Paires de bretelles ; puis il créa, avec beaucoup
d'originalité, des rôles dans les Canotiers de la Seine (1865) ;
les Cinq Francs d'un bourgeois de Paris (1866) ; les Voyageurs
pour l'Exposition (1867) ; les Plaisirs du dimanche (1868),
etc. Dans l'opérette-bouffe, il offrit deux types dont l'un, le premier,
est devenu légendaire, Géromé de l'Œil crevé (1867), et Valentin
du Petit Faust (1869). Parmi ses autres créations en ce genre,
nous citerons : Ricin, de Chilpéric (1868) ; Van Ostebal, du
Canard à trois becs ; Ala-Boum, des Turcs (1869) ; Fulbert,
d'Héloïse et Abélard (1873) ; Vanderprutt, de la Blanchisseuse
de Berg-op-Zoom (1875), etc. Après son grand succès de Gaspard, des
Cloches de Corneville, il entra au Palais-Royal, où il débuta, le
18 décembre 1877, dans le Phoque. Il interpréta, avec sa gaieté
communicative, Baréméda, des Locataires de M. Blondeau ;
Chamberlot, de la Gifle (1880), et créa entre autres rôles :
Galifard, du Consolateur (1883) ; Ventilard, de Cupidon
(1884) ; Jaglard, des Petites Godin (1885) ; le boyard Sergius,
des Petites Voisines ; le sergent Grinchard, des Noces d'un
réserviste ; Javanon, le bègue, de Durand et Durand (1887) ;
le musicien, le paysan, du Club des pannés (1888) ; Poupardin, du
Parfum (1889). (Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 2e supplément, 1889)
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