Loïsa PUGET

 

Loïsa Puget, lithographie d'Adolphe Menut (1811-1883)

 

 

Louise Françoise PUGET dite Loïsa PUGET

 

compositrice française

(48 rue de Lille, Paris ancien 10e, 08 janvier 1810* – rue Bayard, Pau, Basses-Pyrénées [auj. Pyrénées-Atlantiques], 15 octobre 1889*)

 

Fille de Joseph Marie Mathieu PUGET (Marseille, Bouches-du-Rhône, 08 octobre 1783 – 03 mai 1869), employé au ministère des cultes, et de Jeanne Françoise STASNY (Genève, Suisse, 14 décembre 1784 – Paris 16e, 10 août 1871), cantatrice d'origine tchèque, mariés à Paris ancien 2e le 10 octobre 1810.

Epouse à Pau le 06 novembre 1845 Gustave Auguste LEMOINE (Arles, Bouches-du-Rhône, 24 janvier 1803 [4 pluviôse an XI] – Pau, 22 août 1885*), auteur dramatique (voir ci-dessous).

Parents de François Henri Louis Paul LEMOINE (70 rue du Faubourg-Poissonnière, Paris ancien 3e, 03 avril 1847 – château de Gribères, Mont-de-Marsan, Landes, 21 novembre 1899), receveur de finances.

 

 

C'est peu après 1830 qu'elle commença à chanter elle-même, dans les salons, ses romances tendres et délicates, dont le succès fut très vif. Citons : le Rêve de Marie, Mon Pays, Ave Maria, l'Exilé du pays, la Confession du bandit, le Soleil de ma Bretagne etc. L'une d'elles, A la grâce de Dieu !, inspira à deux dramaturges, D'Ennery et Gustave Lemoine (qui allait devenir le mari de la compositrice), le drame de la Grâce de Dieu. Elle fut aussi l’auteur, moins bien inspiré, de deux opéras-comiques : le Mauvais Œil, livret de Gustave Lemoine (Opéra-Comique, 1836) et la Veilleuse ou les Nuits de Milady (théâtre du Gymnase, 1869).

Elle est décédée en 1889 à soixante-dix-neuf ans, dans sa maison, rue Bayard à Pau. Elle est enterrée avec son mari au cimetière urbain de Pau.

 

Son mari, Gustave LEMOINE, écrivit un grand nombre de romances, dont elle composa la musique. Comme auteur dramatique, il a fait jouer, seul ou en collaboration, des vaudevilles, des comédies et des drames, dont plusieurs eurent un grand succès, notamment : l'Abbaye de Castro (1840) ; la Grâce de Dieu (1841), qui eut un succès prodigieux ; la Dot de Suzette (1842) ; Mademoiselle de La Faille (1843) ; etc. Il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur le 14 août 1869.

 

 

 

œuvres lyriques

 

le Mauvais œil, opéra-comique en 1 acte, livret d'Eugène Scribe et Gustave Lemoine (Opéra-Comique, 01 octobre 1836) => fiche technique

la Veilleuse ou les Nuits de Milady, opérette en 1 acte, livret de Gustave Lemoine (théâtre du Gymnase, 27 septembre 1869) => fiche technique

 

mélodies

 

A la grâce de Dieu !, romance

Adieu, cousine, paroles de Gustave Lemoine (1838) => partition

Aigle (l'), paroles de Gustave Lemoine (1839) => partition

Ange de la montagne (l'), paroles de Gustave Lemoine => partition

Angélus du soir (l'), romance, paroles de Gustave Lemoine (1842) => partition

Ave Maria

Bayadère (la), paroles de Gustave Lemoine (1839) => partition

Belle pour lui, paroles de Gustave Lemoine (1839) => partition

Bénédiction d’un père (la), romance, paroles de Gustave Lemoine => partition

Bon curé patience (le), chansonnette, paroles de Gustave Lemoine => partition

Chanson du charbonnier (la) ou Blanc et noir, chanson, paroles de Gustave Lemoine (1839) => partition

Charbonnier et le Meunier (le)

Compliments de Normandie (les), chanson

Confession du bandit (la)

Demande en mariage (la), chansonnette, paroles de Gustave Lemoine

Depuis la Noël, mélodie

Dot d’Auvergne (la), chansonnette, paroles de Gustave Lemoine => partition

Exilé du pays (l’)

Herbagère et les gens du roi (l’), chansonnette

Je t'aime parce que je t'aime, romance

Lys dans la vallée (le), paroles de Gustave Lemoine => partition

Ma première amitié, romance, paroles de Gustave Lemoine

Mon pays, romance (1838)

Mon rocher de Saint-Malot, romance

Mousquetaire (le)

Ne lui dit pas que je l’aime, mélodie

Polka d'Auvergne (la), chansonnette, paroles de Gustave Lemoine

Prends garde au loup !, chansonnette (1842)

Prière au Saint-Bernard (la), mélodie, paroles de Gustave Lemoine => partition

Retraite (la), chansonnette (1839)

Rêve de Marie (le), paroles de Gustave Lemoine => partition

Rhin allemand (le), paroles d'Alfred de Musset => partition

Roses et quenouilles, paroles de Gustave Lemoine (1851)

Soleil de ma Bretagne (le), mélodie

Sérénade du pâtre (la), paroles de Gustave Lemoine

Somnambule (la)

Son nom !, paroles de Gustave Lemoine => partition

Véritable amour (le), mélodie

Voix tendre (la), romance, paroles de Gustave Lemoine (1841) => partition

Yeux d’une mère (les), romance

 

 

         

 

la Sérénade du pâtre, paroles de Gustave Lemoine, musique de Loïsa Puget

 

 

         

 

la Demande en mariage, chansonnette, paroles de Gustave Lemoine, musique de Loïsa Puget

 

 

 

 

Née d'une famille honorable, elle a eu de la célébrité vers 1830 par ses mélodies, qu'elle chantait dans ses concerts et dans les salons. Ces légères productions ont eu des succès de vogue pendant environ quinze anse puis elles ont fait place à des noms plus nouveaux. Les romances de mademoiselle Puget ont de la tendresse, un peu bourgeoise la vérité, mais d'un tour agréable ; ses chansonnettes ont de l'entrain et de la gaieté. Chaque année, elle publiait des albums de ces petites choses qui se répandaient partout. On citait particulièrement la Confession du brigand, le Mousquetaire, la Somnambule, A la grâce de Dieu, Ave Maria, la Bénédiction d’un père et le Soleil de ma Bretagne. En 1836, mademoiselle Puget osa aborder un champ plus vaste, et fit représenter, au théâtre de l'Opéra-Comique, un ouvrage intitulé le Mauvais œil : il s'y trouvait un joli air, chanté d’un manière parfaite par madame Damoreau, et un duo dont cette cantatrice admirable et Ponchard faisaient valoir les détails gracieux. Le reste était faible. Mademoiselle Puget a épousé, en 1842, M. Gustave Lemoine, spirituel auteur dramatique, auteur des paroles de la plupart de ses romances ; depuis cette époque, elle a disparu du monde musical.

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, 1866-1868) 

 

Il y avait bien longtemps qu'on n'avait entendu parler de cette artiste, lorsqu'elle donna au Gymnase, le 27 septembre 1869, une opérette en un acte, intitulée la Veilleuse ou les Nuits de Milady.

(François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens, suppl. d’Arthur Pougin, 1878-1880)

 

 

 

 

 

Je t'aime parce que je t'aime, romance de Loïsa Puget

 

 

 

Vers 1832, dit Scudo dans son Histoire de la romance, on vit surgir une jeune fille blonde, vive, spirituelle, portant un nom illustre dans les arts, qui s'acquit bientôt une grande renommée parmi les compositeurs de romances. Mlle Puget se mit à chanter elle-même, dans les salons et les concerts, ses compositions légères, qui eurent un succès de vogue, et, chaque année, pendant longtemps, elle en publia un recueil sous forme d'album. Ses courtes mélodies, écrites dans un diapason sobre, étaient accessibles à toutes les voix et même aux chanteurs sans voix. « Les romances de Mlle Puget, dit Fétis, ont de la tendresse un peu bourgeoise, il est vrai, mais d'un tour agréable ; ses chansonnettes ont de l'entrain et de la gaieté. » Parmi ces productions, qui charmèrent pendant une douzaine d'années toutes les jeunes filles qui soupiraient la romance, nous citerons : la Confession du brigand, Ave Maria, la Bénédiction d'un père, le Charbonnier et le Meunier, A la grâce de Dieu, le Soleil de ma Bretagne, etc. En 1836, Mlle Puget parvint à faire représenter, à l’Opéra-Comique, le Mauvais œil, pièce sans valeur qui échoua complètement, malgré tout le talent de ses principaux interprètes, Ponchard et Mme Damoreau. En 1842, Mlle Puget épousa Gustave Lemoine, qui avait écrit les paroles de la plupart de ses romances. A partir de ce moment, elle cessa à peu près complètement de se livrer à la composition, et depuis lors elle n'a plus fait parler d'elle.

 

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

 

 

 

Roses et quenouilles, gravure de Célestin Nanteuil (1851)

 

 

 

 

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