Louise ROUVROY

 

Louise Rouvroy lors de la création de Si j'étais roi ! (Zélide), dessin de Nadar (1852)

 

 

Louise Rose ROUVROY dite Louise ROUVROY

 

soprano français

(Lille, Nord, 19 août 1823* – Paris 9e, 19 novembre 1883*)

 

Fille de Nicolas Louis Joseph ROUVROY (Stris, près de Liège, 1766 –), aide-garde magasin des lits militaires, et de Catherine Rose JACQUART (Lille, 1794 –).

De sa liaison avec Louis Charles Ernest LE TONNELIER, comte de BRETEUIL (Paris ancien 2e, 11 septembre 1816 – Quimper, Finistère, 10 juillet 1883), secrétaire d’ambassade, est né Louis Ernest LE TONNELIER de BRETEUIL (Lille, 06 juin 1849* – ap. 1883), agent auxiliaire des Ponts-et-Chaussées.

De sa liaison avec Pierre Charles François LAURENT, comte de VILLEDEUIL (04 juin 1831 – Paris, 12 novembre 1906), journaliste, est né Pierre Charles François Émile LAURENT, marquis de VILLEDEUIL et marquis de VILLEMENON (Paris ancien 2e, 05 juin 1854* – Versailles, Seine-et-Oise [auj. Yvelines], 24 juin 1930*), chef du bureau du contentieux au Ministère de la Guerre.

 

 

Elle entra au Conservatoire de Paris le 08 octobre 1840 et y obtint en 1842 un second prix de chant et un accessit d’opéra-comique. Elle chanta successivement à l’Opéra-Comique de Paris (1841-1842), à Toulouse (1842-1843), à la Monnaie de Bruxelles (1844 ; débuts le 15 mai 1844 dans l’Ambassadrice ; elle y participa à la première en français le 09 janvier 1845 de Marie de Rohan (Armande de Gondi) de Gaetano Donizetti), à Marseille (1846-1847), La Haye (1848), à nouveau à l’Opéra-Comique de Paris (1849), à Lille (1849), Bordeaux (1850-1851), au Théâtre-Lyrique de Paris (1851), à Rouen (1853), Gand (1856), Nîmes, Gand, au Théâtre Impérial d’Anvers (1859-1860 ; elle y chanta : les Amours du Diable, 07 avril 1859 ; Martha, 13 novembre 1859 ; Quentin Durward, 25 décembre 1859 ; Jaguarita l’Indienne, 16 février 1860 ; le Pardon de Ploërmel, 22 mars 1860), Alger (1862-1867), à Paris (à partir de 1867). Les dix dernières années de sa vie furent consacrées au professorat.

En 1854, elle habitait 52 rue Laffitte à Paris 2e. Elle est décédée en 1883, célibataire, à soixante ans, chez M. de Villedeuil, 19 rue de Douai à Paris 9e.

 

Elle ne doit pas être confondue avec A. ROUVROY, qui a créé les Mousquetaires au couvent (Marie) aux Bouffes-Parisiens le 16 mars 1880, et Janot (Héloïse) à la Renaissance le 22 janvier 1881.

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Elle y débuta le 08 décembre 1841 dans le Pré-aux-Clercs (Nicette).

Elle y créa le 13 octobre 1842 le Roi d’Yvetot (Marguerite) d’Adolphe Adam.

Elle y a chanté le Domino noir (Angèle, septembre 1849).

Sa carrière au Théâtre-Lyrique

Elle y débuta le 27 septembre 1851 en créant Mosquita la Sorcière (Mosquita) de Xavier Boisselot.

Elle y créa le 06 janvier 1852 la Butte des moulins (Marielle) d’Adrien Boieldieu ; le 21 février 1852 la Poupée de Nuremberg (Bertha) d’Adolphe Adam ; le 04 septembre 1852 Si j’étais roi ! (Zélide) d’Adolphe Adam ; le 27 octobre 1852 la Ferme de Kilmoor (Suzannah) d’Alphonse Varney ; le 08 décembre 1852 Guillery le trompette (Zina) de Salvatore Sarmiento.

Elle y participa à la première le 23 avril 1852 de la Pie voleuse (Petit-Jacques) de Gioacchino Rossini [version française de Castil-Blaze et d’Aubigny] ; le 14 juin 1867 de la Somnambule (Thérèse) de Vincenzo Bellini [version française d'Etienne Monnier].

 

 

 

 

Elle cultivait la musique comme art d’agrément ; mais un soir, au sortir du théâtre de Lille où elle venait d’entendre chanter Robert le Diable, sa vocation se déclara. Elle fut admise au Conservatoire de sa ville natale, y reçut les leçons de M. Lavanne, et le 8 décembre 1841, le public de l’Opéra-Comique applaudissait une charmante petite Nicette du Pré-aux-Clercs, sous les traits de mademoiselle Rouvroy.

(Acteurs et Actrices de Paris, 1842)

 

 

[Création de Mosquita la Sorcière]

Mlle Rouvroy, élève du Conservatoire, n’a fait que passer, il y a quelques dix ans, à l’Opéra-Comique, où elle jouait les Dugazons ; depuis lors, elle a occupé avec succès la première place sur les principales scènes de la province et de l’étranger, où l’on chante l’opéra français. Sa voix est un soprano pur, souple, étendu, qui ne manque ni d’éclat, ni de volume ; sauf quelques peccadilles contre l’intonation, Mlle Rouvroy a bien rendu sa partie ; avec un peu plus de relief et d’accent elle eût été irréprochable.

(E. Viel, le Ménestrel, 05 octobre 1851)

 

 

Un nouveau cours de chant et de déclamation lyrique, dirigé par Mme la marquise de V***, autrefois Mlle Rouvroy, de l’Opéra-Comique, ex-artiste aussi du Théâtre-Lyrique, et l’une des bonnes élèves de Mme Damoreau. Cours d’ensemble et leçons particulières, 83, rue Richelieu.

(le Ménestrel, 12 novembre 1870)

 

 

 

 

 

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