Maurice SAUVAGEOT

 

Maurice Sauvageot dans Si j'étais roi ! à Mulhouse

 

 

Maurice Jean Louis SAUVAGEOT dit Maurice SAUVAGEOT

 

baryton français

(1 rue de Sèvres, Clamart, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 10 août 1888* – Nice, Alpes-Maritimes, 14 février 1974*)

 

Fils d’Alexis Philippe SAUVAGEOT (Flez-Cuzy, Nièvre, 01 mai 1864* – Marboué, Eure-et-Loir, 22 janvier 1946), champignonniste, et de Marie Louise DRAIGNAUX (Châtillon-sous-Bagneux [auj. Châtillon], Seine [auj. Hauts-de-Seine], 23 août 1868* – av.1938), mariés à Clamart le 16 avril 1887*.

Epouse 1. aux Pavillons-sous-Bois, Seine [auj. Seine-Saint-Denis] le 19 août 1915* Marie Ernestine MICHELOT (Rouvray, Côte-d’Or, 07 mars 1886 – Les Pavillons-sous-Bois, 25 juin 1937).

Epouse 2. à Paris 10e le 01 octobre 1938* Yvonne Marguerite Juliette PAIN (Le Havre, Seine-Inférieure [auj. Seine-Maritime], 21 février 1910* – ap. 1974), artiste lyrique, fille de Léon Charles Joseph PAIN (Le Havre, 16 août 1868* – Paris 10e, 07 janvier 1951*), employé de commerce, et de Marthe SOUQUE (Toulouse, Haute-Garonne, 30 mars 1883* – ap. 1938), artiste lyrique, mariés au Havre le 24 février 1912*.

Père de Gérard SAUVAGEOT [2] (Paris 10e, 10 août 1949 –), artiste lyrique puis agent immobilier.

 

 

Né dans une famille de champignonnistes, il commence très jeune à étudier le violon, puis adolescent, prend des cours de chant. A dix-huit ans, il est reçu élève au Conservatoire de Paris, dans la classe de chant de Louise Grandjean. Après avoir participé à la Grande Guerre, il est engagé dans la troupe de l’Opéra-Comique en 1919. Il chante à la Salle Favart jusqu’en 1927 environ, puis il poursuit une carrière itinérante à travers la France jusqu’au début des années cinquante [Lille, 1929-1930 ; Bordeaux, 1934-1935 ; etc.], interprétant de nombreux rôles d’opéra, d’opéra-comique et aussi d’opérette (les Mousquetaires au couvent, les Saltimbanques, Véronique, etc.). En 1935-1936, il a chanté en Amérique du Sud (Brésil et Argentine). Il a enregistré des disques, dont des chansons sous le pseudonyme de Ferravana.

En 1938, il habitait 13 avenue Jean-Jaurès aux Pavillons-sous-Bois ; en 1948, 51 rue de Lancry à Paris 10e. Il est décédé en 1974 à quatre-vingt-cinq ans en son domicile, 11 rue du Congrès à Nice.

 

=> sa discographie

 

 

 

Sa carrière à l'Opéra-Comique

 

Il y débuta le 31 août 1919 dans Carmen (Moralès).

 

Il y créa le 19 mai 1920 Lorenzaccio (Roberto Corsini) d’Ernest Moret ; le 05 novembre 1923 Sainte Odile (Clodomir) de Marcel Bertrand.

 

Il y participa aux premières le 08 avril 1920 du Sauteriot (un Joueur de quilles) de Sylvio Lazzari ; le 18 mars 1925 de Graziella (Cecco) de Jules Mazellier ; le 26 mai 1925 de Tristan et Isolde (Mélot) de Richard Wagner [version française de Maurice Léna et Jean Chantavoine].

 

Il y chanta l'Attaque du Moulin (le Capitaine français) ; la Basoche (le Veilleur de nuit, Clément Marot) ; la Bohème (Marcel, Schaunard) ; Carmen (Escamillo) ;  Cavalleria rusticana (Alfio) ; Dans l'Ombre de la Cathédrale (Pérez) ; la Habanera (3e Compère ; 1er Aveugle) ; Lakmé (Frédéric) ; la Lépreuse (un Paysan) ; Louise (le Chansonnier, le Peintre) ; Madame Butterfly (le Commissaire impérial) ; Manon (Lescaut) ; le Mariage de Télémaque (Eteoneus) ; Mârouf (Ali) ; Masques et Bergamasques ; Mireille (Ourrias) ; les Noces de Jeannette (Jean) ; Paillasse (Sylvio) ; Pénélope (Eurymaque) ; le Roi Candaule (Pittacos) ; le Roi d'Ys (Karnac) ; Sapho (Caoudal) de Massenet ; la Tosca (Spoletta, Scarpia) ; la Traviata (d'Orbel) ; le Voile du bonheur (Li-Lao) ; Werther (Albert).

 

 

 

 

Maurice Sauvageot en 1923 [photo Paul Méjat]

 

 

 

 

Concours du Conservatoire (chant).

M. Maurice Sauvageot, qui paraissait éperdu de trac, a bien fait son premier concours. Chanteur point maladroit, ce jeune élève de Mlle Grandjean, pour n’avoir rien obtenu cette année, n’en paraît pas moins destiné à quelque prix une autre année.

(le Petit Journal, 27 juin 1911)

 

 

[les Noces de Jeannette à l’Opéra-Comique]

M. Sauvageot, malgré sa jolie voix, fut un Jean un peu « pépère » et sans entrain. Jouer la comédie sans conviction à cet âge, mais c’est le dernier des métiers ! Il est vrai que le public est arrivé à un tel degré d’incompétence artistique et d’aveulissement qu’il justifie les pires défaillances. Que dis-je ? il les applaudit !

(Mercutio, Lyrica, octobre 1924)

 

 

[première de Graziella à l’Opéra-Comique]

Le jeune baryton Sauvageot est en progrès très appréciables, il a fort bien joué et encore mieux chanté le rôle du sacrifié Cecco. Son air du trois fut très applaudi.

(Andy Del Monte, Lyrica, mai 1925)

 

 

 

 

 

Maurice Sauvageot en 1924 [photo G.-L. Manuel frères]

 

 

 

 

    

 

Couplets du Toréador

extrait de l'acte II de Carmen de Bizet

Maurice Sauvageot (Escamillo) et Orchestre dir. Gabriel Parès

Columbia D 15.001, mat. LX 5, enr. vers 1927

 

 

    

 

Air "Vision fugitive"

extrait de l'acte II d'Hérodiade de Massenet

Maurice Sauvageot (Hérode) et Orchestre dir. Gabriel Parès

Columbia D 15.001, mat. LX 7, enr. vers 1927

 

 

    

 

Valse de l'Ombre

Valse du film Gold diggers of 1933 (par. Marcel Duhamel / mus. Harry Warren)

Maurice Sauvageot et Orchestre dir. Roger Guttinguer

Idéal 12.498, mat. AN 630, enr. en 1933

 

 

    

 

Vous, qu'avez-vous fait de mon amour ?

Tango de la revue du Casino de Paris Vive Paris (par. Henri Varna & Marc Cab / mus. Tibor Barczi)

Maurice Sauvageot et Orchestre dir. Roger Guttinguer

Idéal 12.498, mat. AN 631, enr. en 1933

 

 

 

 

 

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