Joseph THIERRY

 

 

 

 

Joseph François Désiré THIERRY dit Joseph THIERRY

 

paysagiste et décorateur français

(Paris ancien 8e, 13 mars 1812* – Paris 3e, 09 octobre 1866*)

 

Fils de Claude François THIERRY (Luxeuil-les-Bains, Haute-Saône, 08 avril 1784 – Paris, 11 septembre 1843), pharmacien en chef de l'hôpital Saint-Antoine [fils de Jean-Baptiste THIERRY (Luxeuil-les-Bains, 20 janvier 1753 – Luxeuil-les-Bains, 20 septembre 1824), tanneur], et d'Adélaïde Madeleine Françoise CORDEBAR (Cherbourg, Manche, 02 août 1791 – Bagneux, Seine [auj. Hauts-de-Seine], 30 décembre 1865), mariés à Paris le 20 mai 1811.

Frère d'Édouard THIERRY (Paris ancien 8e, 14 septembre 1813* – Paris 4e, 27 novembre 1894*), littérateur et critique, administrateur de la Comédie-Française (1859-1871).

Epouse 1. à Bagneux le 08 septembre 1836* Rosalie Françoise PHILASTRE (Paris ancien 8e, 02 septembre 1817 – Paris 7e, 14 août 1840*), fille d'Humanité René PHILASTRE, décorateur.

Epouse 2. à Paris ancien 6e le 27 septembre 1842* Marie Clémentine GAUTIER (Paris ancien 5e, 18 octobre 1822* – Paris 3e, 10 avril 1893), fille de Pierre Louis GAUTIER (1791 –), peintre, et d'Anne Euphrosine ANDRÉ.

 

 

Fils d'un pharmacien. Il fit son premier décor pour l'Opéra en 1846 et, à partir de 1847, travailla avec Cambon jusqu'à sa mort. Il travailla également pour le Théâtre-Historique, la Comédie-Française, l'Ambigu, les Folies-Dramatiques, la Porte-Saint-Martin, les Bouffes-Parisiens, l'Opéra-Comique, et surtout le Théâtre-Lyrique. Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 14 août 1863.

En 1863, il habitait 17 rue des Filles du Calvaire à Paris 3e, où il est décédé en 1866 à cinquante-quatre ans.

 

 

 

 

Elève de Gros, il débuta par quelques tableaux de genre, où la pureté de la forme, la science de l'arrangement étaient fort contestables, mais qui révélaient en revanche un instinct véritable de la décoration. Quelques observations lui ayant été adressées sans doute à ce sujet par des amis éclairés, Thierry abandonna ce domaine après sa deuxième exposition, pour entrer dans l'atelier de M. Philastre. Ses progrès y furent aussi brillants que rapides et lui valurent, au bout de quelques années, de pouvoir s'associer avec M. Cambon. Il a peint, en collaboration avec ce maître célèbre, les décors principaux de l'Ame en peine, Robert Bruce, le Prophète, Jérusalem, le Juif errant, la Nonne sanglante, Joseph, Quentin Durward, l'Étoile du Nord, le Songe d'une nuit d'été, Manon Lescaut, etc., qui lui ont conquis une notoriété sérieuse. Cependant Thierry n'avait point tout à fait renoncé aux sujets plus intimes qu'il avait aimés à son début. Il exposa, au Salon de 1853, une Ronde du guet des métiers, ramassant un homme ivre ; en 1855, une Lisière de forêt et la Route des caravanes ; le Juif errant en 1857 ; le Récit, en 1860 ; l'Arrivée de la noce et le Royaume des fées en 1863 ; Restes d'un temple (1865) ; Faust (1866). En 1863, il avait été décoré de la Légion d'honneur.

 

(Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1876)

 

 

 

 

 

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