Andrée VALLY
Andrée Vally dans les Joyaux de la Madone (Maliella), 1913
Joséphine Thérèse Marie VIAL dite Andrée VALLY
soprano français
(5 quai du Midi, Nice, Alpes-Maritimes, 18 novembre 1878* – Paris 16e, 13 mars 1964*)
Fille d'Alexandre Édouard VIAL (Nice, 1841 – Nice, 20 février 1892*), négociant, et de Thérèse Camille Marie MONTANIER DE GENISSIAZ (Chambéry, Savoie, 1844 – décembre 1920) [remariée en 1893 avec Jacques Marcel BONNEFOY-SIBOUR (Pont-Saint-Esprit, Gard, 09 mai 1851* – Nice, 06 avril 1919*), préfet].
Epouse (puis divorce av. 1935) Alexandre Adolphe Henri DUMÉNY (Nîmes, Gard, 20 mai 1872* – ap. 1942), négociant ; parents de Marcel Édouard Maurice DUMÉNY (Nice, 11 décembre 1898* – ap. 1940), remisier [épouse à Paris 16e le 23 mai 1935* (divorce le 23 décembre 1937) Odile Magdeleine GASTÉ], et de William Auguste Paul DUMÉNY (Nice, 27 juin 1903* – Abano Terme, Vénétie, Italie, 30 septembre 1977), attaché de bourse [épouse à Paris 16e le 29 octobre 1942* (divorce le 25 juillet 1950) Ingeborg Louise Marianne CARLÉN].
Elle a débuté au Palais Garnier le 12 septembre 1913. Le 21 mars 1914, elle a créé à l'Opéra de Monte-Carlo Béatrice (Béatrice) d'André Messager. En 1915, elle a fait ses débuts à la salle Favart. En mai 1926, elle a créé au Casino municipal de Nice le Masque de Marc Delmas. En 1929, elle participa à la première de Plus que reine (Joséphine) de Marcel Bertrand au Théâtre des Arts de Rouen, ainsi qu’au Théâtre royal de Liège en 1931.
A partir de 1923, elle habitait la villa "l'Ile du Rêve" à Villennes-sur-Seine (Seine-et-Oise) [auj. Yvelines]. Le 29 juin 1928, elle a été décorée du mérite agricole en qualité de propriétaire. Elle est décédée en 1964 à quatre-vingt-cinq ans, en son domicile, 146 rue de Longchamp à Paris 16e.
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Elle y débuta le 12 septembre 1913 en participant à la première des Joyaux de la Madone (Maliella) d’Ermanno Wolf-Ferrari [version française de René Lara].
Elle y chanta Thaïs (Thaïs, 10 octobre 1913) ; Parsifal (une Fille-fleur, 1914) ; Roméo et Juliette (Juliette, 1914) ; le Vieil aigle (Zina, 1914) ; le Miracle (Alix-la-Courtisane, 1914).
Elle fit sa rentrée à l'Opéra le 07 mai 1923 dans Thaïs (Thaïs). |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Elle y débuta le 12 juin 1915 en reprenant Fortunio (Fortunio).
Elle y chanta la Tosca (Floria Tosca) ; le Roi d’Ys (Rozenn, 1922). |
André Vally en 1914 [photo Bert]
[Première des Joyaux de la Madone à l’Opéra] Mlle Andrée Vally débutait dans le rôle de Maliella. Elle a montré qu'elle avait une voix qui porte, qui a de l'éclat, mais qui gagnerait à être assouplie. (Albert Dayrolles, les Annales, 21 septembre 1913)
[Première des Joyaux de la Madone à l’Opéra] Le difficile personnage de Maliella a été incarné par Mme Andrée Vally, grande, mince, brune jeune femme, qui n’avait encore jamais mis les pieds sur une scène et s’est tirée vraiment à son honneur de cette tâche difficile. L’usage lui donnera facilement ce qui lui manque encore d’autorité dans la vivacité du jeu, et la carrière développera sa voix étendue et jolie, dont l’étoffe est déjà très appréciable. (Henri de Curzon, le Théatre n° 355, octobre 1913)
Andrée Vally est un pseudonyme, celui d’une femme du monde, très répandue dans la société niçoise. Elle était fort réputée, en outre, dans les salons, à raison d’une voix de soprano qui faisait merveille. Certain soir, M. Messager l’entendit et fut charmé. Présenté à la chanteuse par M. de Farconnet, directeur du Casino municipal, le directeur de l’Opéra reçut de Mme Vally la confidence qu’elle aspirait à monter sur les planches. M. Messager lui conseilla de travailler « professionnellement », ce qu’elle fit. On répétait alors « les Joyaux de la Madone » à l’Opéra. M. Dalmorès ayant refusé son rôle, Mlle Mary Garden refusa de chanter le sien. Quelques mois plus tard, M. Messager faisait appel, pour remplacer Mlle Mary Garden, à Mme Andrée Vally. On sait le succès qu’elle remporta dans « les Joyaux de la Madone » puis dans « Thaïs » et enfin dans le rôle de Juliette. On imagine quel accueil elle peut rencontrer, revenue « chez elle », avec la création de la « Béatrice », de M. Messager. (le Miroir, 22 mars 1914)
Mme Andrée Vally ne pouvait guère prétendre, vu la date récente de ses débuts scéniques, rendre complètement du premier coup les aspects si divers du rôle complexe de Béatrice. Mais elle y montre une grâce qui a son prix et un louable éloignement pour tout effet de discutable aloi. (Gustave Samazeuilh, le Ménestrel, 28 mars 1914)
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André Vally en 1913 [photo Bert]
André Vally en 1914 [photo Bert]