Jules VERNE
Jules Verne en 1878 [photo Nadar]
Jules Gabriel VERNE dit Jules VERNE
écrivain français
(4 rue Olivier de Clisson [auj. cours Olivier de Clisson], Nantes, Loire-Inférieure [auj. Loire-Atlantique], 08 février 1828* – Amiens, Somme, 24 mars 1905*)
Fils de Pierre VERNE (Provins, Seine-et-Marne, 05 mars 1799 – Chantenay-sur-Loire, Loire-Inférieure [auj. Loire-Atlantique], 03 novembre 1871), avoué [fils de Gabriel VERNE (Paris ancien 6e, 06 mai 1765 – 1846), magistrat], et de Sophie Henriette ALLOTE (Morlaix, Finistère, 23 novembre 1800 – Nantes, 15 février 1887*), mariés à Nantes le 17 février 1827.
Epouse à Paris ancien 3e le 10 janvier 1857* Honorine Anne Hélie DU FRAYSNE DE VIANE (Vesoul, Haute-Saône, 25 novembre 1829 – Amiens, 29 janvier 1910) [veuve d'Auguste MOREL] ; parents de Michel Jean Pierre VERNE dit Michel JULES-VERNE (153 boulevard Magenta, Paris 10e, 04 août 1861* – Toulon, Var, 05 mars 1925), écrivain et cinéaste, à qui l'on doit la mélodie Dans le cloître.
Avocat, il songea d'abord à écrire pour le théâtre, et débuta par les Pailles rompues, comédie en un acte, en vers (Gymnase, 1850), puis suivirent des livrets d'opéras-comiques : Colin-maillard (1853) ; les Compagnons de la Marjolaine (1855) ; l'Auberge des Ardennes (1860) ; etc. Enfin, il publia, dans le Magasin d'éducation et de récréation, d'Hetzel, Cinq semaines en ballon, voyage de découvertes, qui parut peu après en volume (1863). Par cet ouvrage, Jules Verne créait un genre nouveau, le roman scientifique et géographique, qui a rapidement fondé sa réputation. Nous citerons, parmi ces récits d'une invention ingénieuse et piquante, attachants en même temps qu'instructifs : Voyage au centre de la terre (1864) ; De la Terre à la Lune (1865) ; le Désert de glace, aventures du capitaine Hatteras, un de ses plus émouvants récits ; Autour de la lune ; les Enfants du capitaine Grant ; Découverte de la Terre (1870) ; les Anglais au pôle Nord (1870) ; Vingt mille lieues sous les mers (1870) ; Une Ville flottante (1871) ; l'Ile mystérieuse : les Naufragés de l'air (1870) ; le Tour du monde en quatre-vingts jours (1873) ; le Pays des fourrures (1873) ; Aventures de trois Russes et de trois Anglais (1874) ; le Docteur Ox (1874) [dont Philippe Gille et Arnold Mortier ont tiré un livret d'opérette pour Jacques Offenbach] ; Maître Zacharius (1874) ; le Chancellor (1875) ; l'Abandonné, deuxième partie de l'Ile mystérieuse (1875) ; le Secret de l'île, troisième partie de l'Ile mystérieuse (1875) ; Michel Strogoff (1876) ; Un Hivernage dans les glaces (1876) ; Hector Servadac : voyages et aventures à travers le monde solaire (1877) ; Un Capitaine de quinze ans (1878) ; la Découverte de la Terre (1878) ; les Cinq cents millions de la Bégum (1879) ; la Jangada (1881) ; Kéraban le Têtu (1883) ; Mathias Sandorf (1885) ; Robur le Conquérant (1886) ; Nord contre Sud (1887) ; César Cascabel (1890) ; Mistress Branican (1891) ; le Château des Carpathes (1892) ; Claudius Bombarnac (1893) ; Mirifiques aventures de Maître Antifer (1894) ; l'Ile à hélice (1895) ; Clovis Dordentor (1896) ; le Sphinx des glaces (1897) ; le Superbe Orénoque (1898) ; le Testament d'un excentrique (1899) ; Seconde patrie (1900) ; les Histoires de J.-M. Cabedoulin ; le Village aérien (1901) ; les Frères Kip (1902) ; Bourses de voyage (1903) ; Maître du monde (1904) ; Un Drame en Livonie (1904) ; l'Invasion du monde (1905) ; le Volcan d'or (1906, posthume), qui font partie de la série « les Voyages extraordinaires ».
Jules Verne a de plus fait représenter, en collaboration avec Dennery : le Tour du monde en quatre-vingts jours, drame (1874) ; les Enfants du capitaine Grant (Porte-Saint-Martin, 1878) ; Michel Strogoff, drame, musique de scène d'Alexandre Artus (Théâtre du Châtelet, 17 novembre 1880) ; le Voyage à travers l'impossible, pièce fantastique en trois actes (Porte-Saint-Martin, 1882) ; sans collaborateur : Kéraban le Têtu, pièce en cinq actes et vingt tableaux (1883) ; avec Busnach : Mathias Sandorf, pièce en cinq actes (Ambigu, 1887) ; etc.
Il a encore écrit : les Premiers Explorateurs ; les Grands Navigateurs du XIXe siècle ; les Voyageurs du XIXe siècle ; Une Géographie de la France ; etc., et, en collaboration avec André Laurie : l'Épave du « Cynthia ».
Il a été nommé chevalier (09 août 1870), puis officier (19 juillet 1892) de la Légion d’honneur.
En 1857, il habitait 18 boulevard Poissonnière à Paris ancien 3e [auj. 9e] ; en 1897, 44 boulevard de Longueville [auj. boulevard Jules-Verne] à Amiens, où il est décédé en 1905 à soixante-dix-sept ans.
livrets
le Colin-maillard, opéra-comique en 1 acte, avec Michel Carré, musique d’Aristide Hignard (Théâtre-Lyrique, 28 avril 1853) les Compagnons de la Marjolaine, opéra-comique en 1 acte, avec Michel Carré, musique d’Aristide Hignard (Théâtre-Lyrique, 06 juin 1855) Monsieur de Chimpanzé, opérette en 1 acte, musique d’Aristide Hignard (Bouffes-Parisiens, 17 février 1858) le Page de Madame Malborough, opérette en 1 acte, sous le pseudonyme d'E. Vierne, musique de Frédéric Barbier (Folies-Nouvelles, 28 octobre 1858) l'Auberge des Ardennes, opéra-comique en 1 acte, avec Michel Carré, musique d’Aristide Hignard (Théâtre-Lyrique, 01 septembre 1860)
mélodies
Chanson groënlandaise, musique de Cécile Chaminade Daphné, musique d'Aristide Hignard (1857) => partition Gabiers (les), chanson maritime dédiée à Charles Battaille de l'Opéra-Comique (1851) => partition Rimes et Mélodies, deux recueils, musique d’Aristide Hignard |
Marche triomphale, extrait de la musique de scène d'Alexandre Artus pour Michel Strogoff, drame de Jules Verne et Adolphe Dennery (Théâtre du Châtelet, 17 novembre 1880)
affiche pour Michel Strogoff, drame de Jules Verne et Adolphe Dennery, musique de scène d'Alexandre Artus, lithographie en couleurs de Marodon, 1900
[à propos de l'Auberge des Ardennes] M. Jules Verne, auteur de cet acte bouffe, avait été secrétaire du Théâtre-Lyrique ; (il a, dit-on, mis la main à plusieurs pièces représentées sur cette scène). Mais il n'était pas encore l'auteur très recherché et très lu des ingénieux romans scientifiques qui font aujourd'hui sa réputation. (Albert de Lasalle, Mémorial du Théâtre-Lyrique, 1877)
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