Jean CONTE
Jean CONTE
compositeur français
(Toulouse, Haute-Garonne, 12 mai 1830* – Paris 9e, 01 avril 1888*)
Fils d’Antoine Jean Toussaint CONTÉ (Toulouse, 29 octobre 1789 – Toulouse, 07 octobre 1858*), tourneur de chaises [fils de Claude CONTÉ (Saint-Mary-le-Plain, Cantal, 23 septembre 1764 – Toulouse, 06 octobre 1833), tourneur], et de Marianne PARIS (Montauban, Tarn-et-Garonne, 12 août 1797 – Toulouse, 22 janvier 1881), mariés à Toulouse le 10 août 1816*.
Son père s’appelait Conté, mais l’accent n’a pas été reporté sur son acte de naissance. Il étudie au Conservatoire de Toulouse, puis à celui de Paris, où il est élève de Delphin Alard et de Joseph Massart pour le violon et de Michele Carafa pour la composition musicale. Il était déjà chef d’orchestre du petit Théâtre Comte lorsqu’il obtint en 1855 le grand prix de Rome avec la cantate Acis et Galatée. A partir de 1866, il devint alto à la Société des Concerts du Conservatoire et, à partir de 1867, alto et second violon à l’Opéra de Paris. Il fut également professeur de musique au pensionnat des Frères de Passy. On lui doit le Carnaval de Rome, symphonie (1863), Beppo, opéra-comique (1874), des morceaux pour chant et pour violon, ainsi qu’une méthode de violon.
En 1876, il habitait 18 rue de Laval [devenue rue Victor-Massé en 1887] à Paris 9e, où il est décédé, célibataire, en 1888 à cinquante-sept ans.
=> Méthode de violon par Jean Conte (1865) ; 2e édition (1873)
=> Jean Conte par Louis Gallet 1re partie - 2e partie (1890)
œuvres lyriques
Beppo, opéra-comique en un acte, livret de Louis Gallet (Opéra-Comique, 30 novembre 1874) => fiche technique |
Un autre artiste, aussi modeste que distingué, Jean Conte, violoniste et compositeur, est mort à Paris le 1er avril, des suites d'une hémiplégie dont il était atteint depuis une année. Élève de Carafa au Conservatoire, il occupait les fonctions de chef d'orchestre au petit théâtre Comte, qui fut le berceau des Bouffes-Parisiens, lorsque, en 1855, il remporta le grand prix de Rome à l'Institut. Malheureusement, il était d'un naturel trop timide pour lutter contre les difficultés qui entravent chez nous la carrière des jeunes musiciens. C'est à l'âge de quarante-quatre ans seulement, en 1874, qu'il parvint à faire jouer à l'Opéra-Comique un pauvre petit acte, Beppo, que son livret misérable avait d'avance condamné à une mort rapide. Il ne put jamais renouveler cet essai. Jean Conte était devenu professeur à l'école des frères de Passy, en même temps qu'alto à l'Opéra et à la Société des Concerts. Il avait publié une méthode de violon et diverses compositions vocales ou instrumentales. Il est mort paralysé, comme est mort fou, il y a trois ou quatre ans, un autre prix de Rome de sa génération, Léonce Cohen, découragé, ainsi que lui, par l'inutilité des efforts faits pour sortir d'une injuste obscurité. (le Ménestrel, 08 avril 1888)
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