Alphonse DAUDET
Alphonse Daudet [photo Henri Manuel]
Louis Marie Alphonse DAUDET dit Alphonse DAUDET
écrivain français
(72 boulevard Grand Cours, Nîmes, Gard, 13 mai 1840* – 41 rue de l'Université, Paris 7e, 16 décembre 1897*)
Fils de Vincent DAUDET (1806–1875), négociant, et de Marie Adeline REYNAUD (1805–1882), mariés en 1829.
Frère d’Ernest DAUDET (Nîmes, 31 mai 1837 – Les Petites-Dalles, Seine-Maritime, 21 août 1921), écrivain et journaliste.
Epouse à Paris 3e le 28 janvier 1867* Julia Rosalie Céleste ALLARD (Paris, 13 juillet 1844 – Chargé, Indre-et-Loire, 23 avril 1940) [cousine du beau-père de l'écrivain Maurice DONNAY], qui fut sa collaboratrice et écrivit elle-même quelques ouvrages.
Parents de Alphonse Marie Vincent Léon DAUDET (Paris 4e, 16 novembre 1867* – Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône, 30 juin 1942), journaliste et écrivain [épouse 1. à Paris 16e le 12 février 1891 (divorce en 1895) Jeanne HUGO, petite-fille de Victor HUGO ; épouse 2. à Chargé le 03 août 1903 Marthe Marie Julia Alphonsine ALLARD] ; de Marie Alphonse Jules Lucien DAUDET (Paris 3e, 09 juin 1878 – Paris 7e, 16 novembre 1946), écrivain et peintre ; et de Rosalie Anne Marie Edmée DAUDET (Paris 7e, 28 juin 1886* – Chargé, 29 août 1937) [épouse 1. à Paris 7e le 08 octobre 1906 André GERMAIN (1882–1971), financier ; épouse 2. à Paris 7e le 17 juin 1913 Robert CHAUVELOT (1879–1937), publiciste].
Après une jeunesse assez vagabonde, il dut, pour vivre, accepter une place de maître d'études au collège d'Alais. Soutenu par son frère, il vint à Paris tenter la fortune littéraire. Le recueil de vers les Amoureuses (1858) le fit connaître. Célèbre à partir de la publication des Lettres de mon moulin (1866) [qui contiennent le Secret de Maître Cornille dont Edmond Sivieude a tiré un opéra-comique pour G. et J. Parès], il écrivit successivement le Petit Chose (1868), mémoires romancés de sa jeunesse, Tartarin de Tarascon (1872), Contes du lundi (1873), Fromont jeune et Risler aîné (1874), Jack (1876), le Nabab (1877), les Rois en exil (1879), Numa Roumestan (1881), l'Evangéliste (1883), Sapho (1884 ; Henri Cain et Arthur Bernède en ont tiré un livret pour Massenet, 1897), Tartarin sur les Alpes (1885 ; Charles de Courcy et Henri Bocage en ont tiré une pièce avec musique d'Emile Pessard), l'Immortel (1888), Port-Tarascon (1890), la Petite Paroisse (1895), Soutien de famille (1898), et deux volumes de souvenirs : Souvenirs d'un homme de lettres (1888) et Trente Ans de Paris (1888). La meilleure de ses pièces de théâtre est l'Arlésienne (1872), pour laquelle Bizet a écrit une belle musique de scène. Il fit partie de l'Académie Goncourt dès la fondation. Il fut fait chevalier (09 août 1870), puis officier (29 décembre 1886) de la Légion d’honneur.
L'œuvre d'Alphonse Daudet s'apparente au roman naturaliste, du moins dans le sens impressionniste où l'ont entendu les Goncourt. Il a voulu faire de ses livres des documents sur la vie ; mais sa fantaisie, sa tendresse, sa poésie enveloppent de grâce les images tristes ou misérables, et les exorcisent par un optimisme souriant, une foi obstinée en la vie. Peut-être doit-il à l'influence de Dickens quelques-uns des traits qui le distinguent de la littérature brutale ; mais, surtout, ce Méridional, qui n'a jamais oublié son Midi dans les cénacles parisiens, garde en lui la lumière de son terroir. Elle l'aida à supporter la maladie dont il portait le germe, qui accrut sa douloureuse nervosité, et qui fit de ses dernières années un lent supplice.
En 1886, il habitait 31 rue de Bellechasse à Paris 7e. Il est décédé en 1897 à cinquante-sept ans. Il est enterré au Père-Lachaise (26e division).
livrets
les Absents, opéra-comique en 1 acte, musique de Ferdinand Poise (Opéra-Comique, 26 octobre 1864) l'Arlésienne, mélodrame en 3 actes, musique de scène de Georges Bizet (Vaudeville, 01 octobre 1872) => fiche technique le Char, opéra-comique en 1 acte, avec Paul Arène, musique d'Emile Pessard (Opéra-Comique, 18 janvier 1878) |
Alphonse Daudet [photo Pirou]
Comme le petit Léon de la chanson, mon vieux camarade Alphonse Daudet demeure, là-bas, là-bas, tout près du Luxembourg ; c'est presque la campagne que cette partie du faubourg Saint-Germain. Le grand carnet noir, pas plus élégant que le petit livre sur lequel une ménagère inscrit le linge qu'emporte la blanchisseuse, fait foi que, dans tous ses livres, Daudet s'appuie sur la réalité des hommes et des choses ; il est rempli de notes qui demain se transformeront en romans. Ce carnet confidentiel ne quitte jamais le romancier. S'il rencontre une figure originale, en quelques phrases il en arrête les contours comme un peintre dessine un passant original en deux coups de crayon. Les petits carnets de Daudet sont intéressants comme des albums remplis de croquis faits d'après nature. On y trouve la première ébauche de Fromont et de Risler, de la famille Joyeuse, du Nabab et tous les premiers croquis de ce touchant livre de Jack. Alphonse Daudet est un des plus grands écrivains français de ce siècle et on peut dire de son œuvre que pas un accident n'est inventé ; tout y est observé, étudié d'après nature, les hommes et les mœurs. Mme de Barancy, la mère de Jack, n'est pas une fiction. Tout Paris a connu les modèles qui ont posé pour le Nabab et, si ou le voulait, on pourrait mettre le nom véritable sous chacun des personnages de Sapho. La maison d'Alphonse Daudet est l'Académie française du roman naturaliste, comme son œuvre en est l'expression la plus séduisante. Zola a peut-être plus de puissance littéraire, mais Daudet lui est supérieur, non seulement par l'élégance de la forme, mais aussi par l'émotion douce et pénétrante ; il a surnagé dans son talent un vieux souvenir du poète des premières années, comme la tête a conservé dans l'âge mûr la douceur de la première jeunesse ; de même il a conservé tous ses amis de jadis, ceux qu'il charmait à l'heure des débuts et qui sont restés, à travers les années, les camarades de ce maître littérateur. Le véritable roman naturaliste est incarné en trois écrivains : Goncourt, Daudet et Zola ; l'ombre de Flaubert plane sur ce groupe, uni par une communauté d'idées et par une amitié que les froissements d'amour-propre subis tour à tour par deux d'entre eux, par le succès du troisième, n'ont jamais pu entamer ; chacun d'eux a marqué sa vie par l'œuvre supérieure : Germinie Lacerteux, l'Assommoir et Sapho ; les trois écrivains ne se sont jamais quittés, n'ont jamais médit l'un de l'autre, et je vous garantis que rien ne dissoudra cette fraternité intellectuelle qui a pris naissance dans une commune admiration pour Gustave Flaubert. C'est un spectacle rare dans le monde où l'on vit d'amour-propre de voir un groupe d'artistes se tenir par la main et traverser la vie en se serrant les uns contre les autres, bien décidés à former un faisceau compact et à s'imposer les uns par les autres. Il se peut que cette fraternité littéraire ne soit pas toujours au fond des âmes et que le succès de l'un ne plaise pas constamment aux autres, mais c'est une grande preuve de supériorité de ne jamais montrer publiquement les secrets tressaillements de l'amour-propre atteint par la vogue du voisin. La guerre civile et fratricide est inconnue dans le cercle d'écrivains dits naturalistes ; depuis la première heure où Alphonse Daudet et Émile Zola, les plus jeunes, se sont enrôlés sous le drapeau de Flaubert, cette fraternité littéraire ne s'est pas démentie un seul instant. Avant la venue des deux conscrits, les deux Goncourt avaient gagné leurs galons et Tourgueniev avait déjà apporté au groupe le prestige de son talent. Il y a déjà bien des années que dure cette camaraderie littéraire. A Flaubert, mort le premier, Tourgueniev succéda à la tête des naturalistes ; l'estime réelle pour le talent de l'écrivain russe, une certaine communauté d'idées et surtout une amitié vive, cimentée dans les réunions, désignèrent tout naturellement Tourgueniev au poste de chef de cette association de littérateurs. Tant que Tourgueniev était là, Goncourt, malgré ses cheveux blancs, se tenait, avec plus de résignation que de conviction, au second plan, jusqu'au jour où, après la mort de l'écrivain russe, il devait prendre la tête par l'ancienneté ; maintenant, ils ne sont plus que trois dans cette petite église naturaliste, dont Goncourt est le souverain pontife et Guy de Maupassant le jeune abbé, appelé à devenir un personnage très important dans l'avenir. Comme dans le roman de Dumas, les trois Mousquetaires sont donc en réalité quatre. Guy de Maupassant, c'est Aramis. Inutile de parler du menu fretin qui voltige autour de ces chefs de file, moucherons agaçants qui bourdonnent autour des renommées assises et se nourrissent des miettes du naturalisme en littérature. Quelques-uns ont du talent et, avec le sentiment de discipline qui est la particularité de ces écrivains, ils vont maintenant à Zola et à Daudet, avec la même subordination qui a conduit ceux-ci vers Flaubert, au temps de leurs débuts. Le milieu naturaliste est très intéressant. On peut dire de la maison de Daudet qu'elle est l'église de la congrégation naturaliste. Goncourt est un vieux garçon, Zola est un ours qui, les trois quarts de l'année, vit dans sa fosse à Médan ; il faut donc aller chez Daudet pour les voir ensemble. La maison est charmante et hospitalière ; un hôtel de bourgeois laborieux qui se serait réfugié dans le calme du quartier de la rive gauche ; tout y respire le travail et la paix. L'auteur de Sapho est un des rares artistes de Paris qui n'ait pas été atteint par cette soif de paraître, dont tout notre temps souffre sans exception. Zola lui-même n'y a pas échappé plus que les autres ; après avoir acheté à Médan une bicoque pour quelques milliers de francs, il n'a pas pu résister au désir de d’étaler sa prospérité sous les yeux des voyageurs de la ligne de l'Ouest, qui passe devant le castel où l'auteur de l'Assommoir a déjà enfoui plus de deux cent mille francs dans les bâtisses ; de tout temps, la maison des Goncourt, qui sont entrés dans la vie avec un patrimoine, a été embellie par les objets d'art, les japonaiseries, les estampes rares et les dessins du dix-huitième siècle qui, avec le temps, ont acquis une si grande valeur, que l'auteur de Chérie peut songer à fonder une Académie naturaliste dont il serait le Richelieu d'outre-tombe. La maison d'Alphonse Daudet est restée modeste : quelques bibelots entassés sur les meubles, une vingtaine d'esquisses ou de tableaux accrochés aux murs par les peintres amis, tout juste de quoi attester qu'un grand artiste habite cet appartement bourgeois ; pas de velléité de luxe, aucun clinquant de mise en scène, rien que le confort strict, acquis par le travail et combiné avec la sage économie d'un père de famille qui songe à l'avenir de ses enfants. Madame Daudet, une femme d'une rare intelligence et écrivain de beaucoup de talent, elle aussi, a néanmoins le tact de ne vouloir paraître qu'une excellente ménagère ; la maison respire l'ordre et la paix ; elle est charmante dans sa simplicité voulue. Une ou deux fois par hiver je vais passer chez Daudet quelques heures dans sa province de la rive gauche, car malgré les bourrasques qui ont soufflé sur mes relations avec quelques intimes, je n'y rencontre que des amis. J'ai vu débuter Alphonse et je l'ai vu grandir avec une joie profonde : si, un jour, j'ai fait du chagrin à Goncourt, le critique seul s'en souvient. Il y a bien longtemps qu'une polémique tapageuse avec Zola a été terminée par une bonne et sincère poignée de main. Les médiocres seuls cultivent le ressentiment éternel ; entre hommes intelligents, on ne se brouille pas à jamais pour un coup d'épingle, une égratignure d'amour-propre ou la discussion passionnée d'un instant. Les trois chefs du naturalisme ne se ressemblent point ; le tempérament de chacun est particulier comme sa littérature. Goncourt, avec sa crinière blanche que Tourgueniev semble lui avoir laissée par testament, est grave et pensif comme un écrivain qui juge ne pas avoir dans les préoccupations du public la place qu'il mérite. Est-ce par vantardise qu'il parle si haut de son mérite en évoquant l'ombre de son frère ? Non ! L'homme est simple et bon, et s'il crie par-dessus les toits la place à laquelle il pense avec raison avoir droit, Goncourt est comme le promeneur attardé qui traverse un bois et chante pour cacher sa peur ; il voit les éditions s'entasser autour des romans de ses amis qui ont l'oreille du public plus que lui, Goncourt ; si, parfois, il en ressent quelque mélancolie, il n'en est pas moins le camarade sincère des deux autres ; c'est que ces trois écrivains sont unis par une affection que rien ne peut entamer ; ils ont, dans le passé, le culte commun du souvenir de Flaubert et de Tourgueniev ; dans le présent, le même principe littéraire qu'ils défendent, et tous trois ont une confiance égale en leur valeur certaine. Zola et Daudet, les deux jeunes, ont pour leur ancien des tendresses exquises ; il vous semble que, par leurs prévenances, ils veulent expier l’engouement du public qui va à eux plus qu'à leur vieux camarade ; ils marquent de la sorte, devant les convives, la haute estime littéraire qu'ils ont réellement pour Goncourt. La place d'honneur à côté de la maîtresse de la maison, jadis réservée à Tourgueniev, appartient maintenant à Goncourt, comme un siège inamovible ; il y est rivé à jamais comme un ancêtre et, ma foi, il y fait très bonne figure. L'âge a donné à Goncourt le physique de l'emploi : les cheveux blancs qui commandent le respect, la carrure d'épaules et l'embonpoint voulu qui lui donnent un certain vernis majestueux. Quand Goncourt parle, on l'écoute avec recueillement ; le brio méridional de Daudet se tait, et le plus souvent, Zola, le grand révolté, approuve d'un signe de tête. Ne vous avisez pas d'insinuer que Goncourt abuse de la description et rend de la sorte la lecture de ses œuvres, je ne dirai pas pénible, mais du moins laborieuse ; aussitôt Zola brandira sa massue et la tête d'Alphonse Daudet prendra une expression féroce. C'est qu'ils l'aiment, leur Goncourt, ils le vénèrent ; ils ne souffrent pas qu'on le discute. Aux environs de Rouen, Flaubert sortirait de sa tombe, et là-bas, en Russie, Tourgueniev se retournerait dans son cercueil si on touchait au camarade qui leur a succédé dans l'amitié des deux jeunes. Il ne faut pas discuter Goncourt ; autrement Zola devient, je ne dirai pas un tigre, car il n'en a pas l'agilité, mais un rhinocéros fonçant sur un mouton, Daudet se transformera en chacal qui, d'un coup de griffe briserait la colonne vertébrale à une brebis, et, n'était la timidité qui leur clôt la bouche, les aspirants naturalistes admis dans ce clan pousseraient un rugissement d'ensemble comme on n'en entend que dans la ménagerie de Bidel. Il est certain que les sceptiques souriront et penseront qu'il n'est pas tant dans la nature humaine de se réjouir du succès considérable d'un rival. Que Goncourt, dans son coin, ait un nouvel accès de mélancolie en voyant, par exemple, la vogue formidable de Sapho, c'est possible ; que les nuits de Zola, à Médan, soient troublées parfois par les succès de son ami, je ne dis pas non. Mais s'il y a un petit tressaillement au fond des cœurs, rien ne paraîtra à la surface, et l'étroite amitié ne sera pas troublée pour si peu ; les trois écrivains sont solidaires de leur art et ils ne se laisseront pas diviser, soyez-en bien certains ; ils ont bien du talent, mais ils sont bien forts aussi ; ces trois romanciers sont en même temps trois malins. Avec le succès de Sapho, Alphonse Daudet a repris la tête dans le groupe de romanciers. Chacun connaît à présent cette considérable étude de mœurs parisiennes. Je voudrais seulement combattre en quelques lignes le reproche qu'on a fait à Daudet de ne pas résumer en une sorte de moralité de fabuliste la leçon qui doit découler d'un livre que l'auteur dédie à ses fils quand ils auront vingt ans. Quelques-uns pensent que l'amant n'est pas assez intéressant et que le châtiment n'existe pas pour lui puisqu'il a la chance d'être lâché par sa maîtresse. Rien n'eût été plus facile pour Daudet que de tomber dans les redites, de nous montrer une fois de plus un artiste qui, las de la vie, se tue à la fin, à moins que sa maîtresse se périsse par le laudanum. Ce dénouement de mélodrame eût, à mon sens, enlevé toute la valeur à Sapho. Mieux avisé, Daudet a choisi son héros dans la moyenne de jeunes gens dont les sentiments de devoir et d'honneur s'écroulent lentement dans les bas-fonds de la liaison parisienne avec son cortège voulu de capitulations de conscience et d'oubli des plus respectables sentiments. Quant à la leçon qui découle du dernier livre d'Alphonse Daudet, elle est terrible sans viser à l'effet, car tout ne finit pas avec le dernier mot du roman ; la moralité est bien nette sans être mise en vers ; six années d'une telle vie laissent un sillon profond dans le cœur de l'honnête homme qui l'a traversée. Au-delà des mers, Jean Gaussin emportera un souvenir cuisant de sa vie troublée, comme le forçat rendu à la liberté conserve éternellement les meurtrissures de la chaîne et du bâton de la chiourme. (Albert Wolff, la Gloire à Paris, 1886)
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Alphonse Daudet (à gauche) et Frédéric Mistral en 1885 dans la Camargue, au Mas de Vers [photo Harlingue]
Entre mes répétitions [pour la création de Sapho de Massenet], je vais souvent rendre visite au grand maître, dans sa charmante villa de Champrosay. Son visage, aux traits expressifs comme ceux d'une médaille antique, est resté très beau, malgré ses souffrances. En parlant de Sapho, le maître dit : — Bien qu'elle soit un modèle de Montmartre, n'oubliez pas que le sculpteur Cadoudal l'a choisie pour personnifier l'image de la poétesse grecque, à cause de la noblesse innée de son allure, et souvenez-vous du vers de Baudelaire : « Je hais le mouvement qui déplace la ligne. » (Emma Calvé, Sous tous les ciels, j'ai chanté, 1939)
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Portrait d'Alphonse Daudet et de sa fille [Edmée], tableau d'Eugène Carrière (1891) [musée d'Orsay]