Pierre GIANNOTTI
Pierre Paul GIANOTTI puis (par ordonnance du 30 janvier 1929) GIANNOTTI dit Pierre GIANNOTTI
ténor français
(Contes, Alpes-Maritimes, 12 novembre 1910* – 27 rue du Faubourg-Saint-Jacques, Paris 14e, 04 juillet 1986*)
Fils de Laurent GIANNOTTI et d'Angèle TONELLI.
Epouse à Charenton-le-Pont, Seine [auj. Val-de-Marne], le 25 juin 1935* Raymonde NOTTI-PAGÈS (1914–1999), mezzo-soprano.
Parents de Laurent GIANNOTTI qui débuta à l'Opéra-Comique le 16 août 1953 au pied levé en jouant l'Enfant dans Madame Butterfly.
Né de parents d'origine italienne, il exerça le métier de tailleur avant de faire ses études musicales au Conservatoire de Nice. Il débuta en 1934 au Théâtre Mogador où il chanta l'opérette. Au Conservatoire de Paris, il obtint en 1937 des premiers accessits de chant, d'opéra-comique et d'opéra ; il y obtint le 27 juin 1938 un second prix de chant (classe du ténor Gabriel Paulet). Outre sa carrière à l'Opéra-Comique, où il fut engagé fin 1939, il prit part à de nombreux concerts radiodiffusés, entre autres la Chartreuse de Parme (le Chanteur de sérénades) d'Henri Sauguet le 30 janvier 1958. Il chanta également l'Enfant et les Sortilèges (les 4 rôles de ténor) de Maurice Ravel à la Scala de Milan en 1948 ; Bolivar de Darius Milhaud au San Carlo de Naples en 1952 ; Angélique de Jacques Ibert au Teatro Communale de Florence en 1939, 1954 et 1964 ; l'Heure espagnole de Ravel au Massimo de Palerme en 1968/1969, et se produisit au Grand Théâtre de Genève. Par ailleurs, c'est lui qui chante la Sérénade que l'on entend dans le film Volpone de Maurice Tourneur (1940). A sa retraite de la scène, il enseigna le chant durant sept ans dans plusieurs conservatoires municipaux.
Il habitait, avec son épouse, 9 rue du Président Kennedy à Charenton-le-Pont ; ils possédaient une maison à Mers-sur-Indre (Indre), occupée ensuite par la cantatrice Suzanne Darbans, avec laquelle ils étaient très amis. Il est décédé en 1986 à soixante-quinze ans, domicilié 11 rue de l'Archevêché à Charenton-le-Pont. Il est enterré dans l'ancien cimetière de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).
Sa carrière à l'Opéra-Comique
A débuté dans le Médecin malgré lui (Léandre), au cours d'une représentation radiodiffusée, mais sans public dans la salle, le 14 octobre 1939, puis, le 09 décembre 1939, devant le public, dans la Traviata (un Domestique).
Il a créé le 25 juillet 1942 Ginevra (Grimaldi) de Marcel Delannoy ; le 25 janvier 1944 Amphitryon 38 (Sosie) de Marcel Bertrand.
Il a participé aux premières suivantes : le 10 avril 1941 l'Etoile (Patacha) d'Emmanuel Chabrier ; le 27 juin 1941 Carmosine (un Marchand) d'Henry Février ; le 16 octobre 1941 la Chanson de Paris (un Moissonneur, un Jeune homme) de Francis Casadesus ; le 30 avril 1943 Ariane à Naxos (un Officier) de Richard Strauss [version française de Paul Spaak] ; le 01 mars 1957 Capriccio (le Chanteur italien) de Richard Strauss [version française de Gustave Samazeuilh].
Il a chanté Angélique (le Diable, l'Italien) ; la Bohème (Parpignol, Rodolphe) ; le Bon roi Dagobert (le Guetteur) ; le Chemineau (Toinet) ; les Contes d’Hoffmann (Nathanael) ; l’École des maris (un Clerc) ; l’Enfant et Sortilèges (la Rainette) ; la Femme à barbe (le Caïd) ; Grisélidis (Alain) ; la Habanera (1er Compère ; 2e Aveugle) ; le Jongleur de Notre-Dame (Moine poète) ; Lakmé (Gérald) ; Louise (Noctambule, Marchand d'habits, Étudiant, Bohème) ; Madame Bovary (Eugène) ; Madame Butterfly (Yamadori) ; Mignon (Wilhelm Meister) ; Mireille (Andreloun, Vincent) ; les Noces de Figaro (Brid'Oison) ; Paillasse (Beppe) ; les Pêcheurs de perles (Nadir) ; Philémon et Baucis (Philémon) ; le Roi malgré lui (d'Elbeuf) ; le Rossignol de Saint-Malo (Servant d'Amour) ; la Vie brève (le Forgeron) ; Werther (Schmidt). |
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il a débuté le 19 février 1950 dans le Marchand de Venise (un Juif).
Il a chanté Boris Godounov (l'Innocent, 1950) ; Bolivar (Musicien, Homme du peuple, 1950 ; Ibarra, 1952) ; Carmen (le Remendado, 1960). |
Pierre Giannotti dans la Bohème (Rodolphe)
Concours du Conservatoire – 1937 – chant hommes 1er accessit à M. Giannotti (au souffle magnifique dans un air du Messie). (Stéphane Austin, Lyrica n° 144, avril à octobre 1937)
Concours du Conservatoire – 1937 – opéra-comique hommes 1er accessit : M. Giannotti (Manon) joue avec chaleur une scène qui semble un peu lourde à sa voix. (Yvonne Valogne, Lyrica n° 144, avril à octobre 1937)
Concours du Conservatoire – 1937 – opéra 1er accessit : M. Giannotti a été charmant dans Raimbaud de Robert le Diable. Evidemment, Robert est un grand opéra, donc rien à dire, mais la scène représentée est purement opéra-comique. (Henry Dangès de l'Opéra, Lyrica n° 144, avril à octobre 1937)
Concours du Conservatoire – lundi 27 juin 1938 – chant hommes M. Giannotti : Chanson de printemps, et Sapho (Gounod). Visage éclairé, voix jolie, souple, facile, mezza voce harmonieuse. Articulation et interprétation excellentes. (Yvonne Valogne, Lyrica n° 152, juillet à septembre 1938)
Concours du Conservatoire – lundi 27 juin 1938 – opéra-comique hommes Pourquoi aussi, a-t-on laissé M. Giannotti, le seul ténor du concours, dont la voix est jolie, saine et qui s'est tiré très correctement de sa scène ? Comment ! on a un ténor qui ne chante pas avec un mirliton dans le nez (comme il semble que ce soit la mode de nos jours) ; on a un ténor qui est vraiment un ténor, et on n'a pas pour lui toutes les indulgences ? C'est inimaginable... (Henry Dangès de l'Opéra, Lyrica n° 152, juillet à septembre 1938)
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chanson enregistrée par Pierre Giannotti (1958)
Discographie
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"Colomba" Sérénade du film Volpone de Maurice Tourneur (paroles de Maurice Fernay - musique de Marcel Delannoy) Pierre Giannotti (le Donneur de Sérénade) et Orchestre dir. Roger Désormière 1940
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Chanson de Magali extrait de l'acte II de Mireille de Gounod Janine Micheau (Mireille), Pierre Giannotti (Vincent) et Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire dir. Alberto Erede enr. en 1953
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Duo-valse "Oui, c'est une valse de Vienne" extrait de l'acte I de Rêve de valse d'Oscar Straus [version fr. de Xanrof et Chancel] Henri Gui (Maurice de Fonségur), Pierre Giannotti (Moussy) et Orchestre dir. Kurt Richter enr. en 1958
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Romance "Je pense à vous quand je m'éveille" extrait de Maître Pathelin de Bazin Pierre Giannotti (Charlot) et Orchestre Symphonique de Vienne dir Wilhem Schrinkler enr. vers 1960
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Lied "Je t'ai donné mon cœur" extrait de l'acte II du Pays du sourire de Lehar [version française d'André Mauprey et Jean Marietti] Pierre Giannotti (Sou-Chong) et Orchestre Symphonique de Vienne dir Wilhem Schrinkler enr. vers 1960
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"Que cette main est froide" extrait de l'acte I de la Bohème de Puccini [version française de Paul Ferrier] Pierre Giannotti (Rodolphe) et Orchestre Symphonique dir Giancarlo Amati enr. vers 1960
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