Louis NUCELLY
Louis Nucelly (Gillioury) dans la Glu de Gabriel Dupont au Théâtre-des-Arts de Rouen en janvier 1911 [dessin de Maurice Cléret]
Louis Victor Marie LE CUN dit Louis NUCELLY
baryton français
(Guingamp, Côtes-du-Nord [auj. Côtes-d’Armor], 17 avril 1874* – 1936)
Fils de Jean Louis Marie LE CUN
(Guingamp, 05 novembre 1839* – Guingamp, 21 juin
1920*), commis banquier puis trésorier de la Caisse d’épargne [fils de Charles
Simon Marie LE CUN
(Tréguier, Côtes-du-Nord [auj. Côtes-d’Armor], 1806 – Guingamp, 11 août 1882*),
clerc de notaire], et de Louise Jeanne GUILLEMARD
(Quimper, Finistère, 05 mars 1840 – Guingamp, 06 juillet 1914*), modiste, mariés
à Quimper le 06 février 1866*.
Epouse à Guingamp le 20 février 1897* Louise Élise LE PENVEN (Guingamp, 20 février 1875* – Vence, Alpes-Maritimes, 08 avril 1969).
Parents de Roger Louis Marie LE CUN (Guingamp, 28 décembre 1897* – Vence, 23 mars 1975), nommé chevalier de la Légion d’honneur le 17 juillet 1951 par le ministère des Finances ; d’Henri Louis Marie LE CUN (Guingamp, 12 janvier 1899* – Léhon, Côtes-du-Nord [auj. Côtes-d’Armor], 13 novembre 1976), comptable ; de Marthe Marie LE CUN (Guingamp, 04 mars 1900* –) ; de Jane Denise Marie LE CUN (Guingamp, 19 novembre 1905* – Nice, Alpes-Maritimes, 16 octobre 1984).
En 1897, il était épicier à Guingamp. En 1902, il prit des leçons de Melchissédec. Il chanta notamment au Grand-Théâtre de Lille (1906), au Palais Garnier (1908), au Théâtre Graslin de Nantes (1910), à l’Opéra-Comique (1919). On lui doit un Manuel de prononciation de la langue française (éd. A. Hatier, 1934). Le 08 novembre 1926, il fut nommé chevalier de la Légion d’honneur en qualité de lieutenant au 38e régiment d’infanterie. Il avait inventé son pseudonyme en inversant son patronyme.
En 1899, il habitait rue Saint-Yves à Guingamp ; en 1922, 10 rue de la Côte-Thibault à Bois-Colombes, Seine [auj. Hauts-de-Seine]. En 1926, il était professeur de chant et habitait 1 cours Fauriel à Saint-Etienne (Loire).
Sa carrière à l'Opéra de Paris
Il y débuta le 29 janvier 1908 dans Guillaume Tell (Leuthold).
Il y chanta Rigoletto (Marcello, 31 janvier 1908) ; Faust (Valentin, 03 avril 1908) ; Hippolyte et Aricie de Rameau (Jupiter, 13 mai 1908) ; Salammbô (Autharite, 12 juin 1908) ; Roméo et Juliette (Capulet) ; Lohengrin (le Héraut, 07 septembre 1908) ; le Crépuscule des dieux (Albérich). |
Sa carrière à l'Opéra-Comique
Il y débuta le 27 février 1919 dans la Tosca (Scarpia). |
Louis Nucelly en 1928
M. Nucelly, le distingué baryton, qui fait partie de la troupe de l'Opéra depuis la nouvelle direction, est un jeune de la carrière théâtrale, qui s'ouvre devant lui sous les plus heureux auspices. Né à Guingamp, en 1874, il quitta sa ville natale en 1902 pour travailler le chant et cela sur les instances de fins connaisseurs qui l'avaient entendu dans des salons mondains. Ce fut donc sous les précieux conseils de M. Léon Melchissédec que M. Nucelly, d'une nature essentiellement musicienne, travailla avec une égale ardeur le chant et la mise en scène. M. Nucelly fit de si rapides progrès, qu’il se trouva bientôt en état d'aborder la scène ; entre temps, il se familiarisait avec le public en se produisant dans des grands concerts. Après avoir donné des représentations en province, M. Nucelly contracta son premier engagement au grand théâtre d'Alger, où, indépendamment du répertoire, il créa Boniface du Jongleur de Notre-Dame et Georgio d’Ast, de la Reine Fiammette. Détail curieux, M. Nucelly, jusqu’en avril 1902, n'avait jamais reçu la moindre notion de chant et Guingamp ne possédant pas de théâtre, il n'avait jamais vu une scène avant son arrivée à Paris. M. Nucelly s'est déjà fait une place enviable à l'Opéra et est indiqué pour une importante création que MM. Messager et Broussan ne manqueront pas de lui confier. (Gil Blas, 03 janvier 1909)
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Discographie
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le Clairon (par. Paul Déroulède / mus. Emile André) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5150, mat. 9405, enr. vers 1912
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Pandore ou les Deux gendarmes (par. et mus. Gustave Nadaud) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5150, mat. 9406, enr. vers 1912 [incomplet]
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le Credo du paysan (par. Francisque Borel / mus. Gustave Goublier) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5167, mat. 9409, enr. vers 1912
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la Voix des chênes (par. Stéphane et Francisque Borel / mus. Gustave Goublier) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5167, mat. 9410, enr. vers 1912
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"Jardins de l'Alcazar" extrait de l'acte II de la Favorite de Donizetti Louis Nucelly (le Roi) et Orchestre Aspir 5196, mat. 9413, enr. vers 1912
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"Pour tant d'amour" extrait de l'acte II de la Favorite de Donizetti Louis Nucelly (le Roi) et Orchestre Aspir 5196, mat. 9414, enr. vers 1912
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Couplets du Toréador extrait de l'acte II de Carmen de Bizet Louis Nucelly (Escamillo), Chœurs de l'Opéra et Orchestre Aspir 5214, mat. 9415, enr. vers 1912
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Air bachique "Quand la flamme de l'amour" extrait de l'acte II de la Jolie fille de Perth de Bizet Louis Nucelly (Ralph) et Orchestre Aspir 5214, mat. 9416, enr. vers 1912
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la Chanson des peupliers (par. Camille Soubise / mus. Frédéric Doria) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5308, mat. 9423, enr. vers 1912
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hymne (par. Victor Prilleux / mus. Jean-Baptiste Faure) Louis Nucelly et Orchestre Aspir 5308, mat. 9424, enr. vers 1912
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"Son regard, son doux sourire" extrait de l'acte II du Trouvère de Verdi [v. fr. de Pacini] Louis Nucelly (le Comte de Luna) et Orchestre Idéal 5155, mat. 9407, enr. vers 1912
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Arioso "De l'art, splendeur immortelle" extrait de Benvenuto de Diaz Louis Nucelly (Benvenuto Cellini) et Orchestre Idéal 5175, mat. 9411, enr. vers 1912
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Idéale (mus. Francesco Paolo Tosti) Louis Nucelly et Orchestre Disque Pour Gramophone K 916 [232.952], mat. 21369u, enr. le 19 mai 1920
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Chant hindou (mus. Herman Bemberg) Louis Nucelly et Orchestre Disque Pour Gramophone K 916 [232.953], mat. 21800, enr. le 23 novembre 1920
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